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1797 Inventaire Dalbert

Inventaire des Biens de Joseph "Dalbert"

Joseph d'Albert, ex-seigneur du fief de Chamoux, meurt le 9 novembre 1797.
Le 6 décembre 1797, le notaire Simon Mollot procède à l'inventaire des biens de Joseph "Dalbert"

On commence par l'inventaire du mobilier dans le château.
Comme dans les inventaires précédents de maisons nobles au XVIIIe siècle, celui du « délaissé » de Joseph Dalbert révèle un joyeux bazar. Difficile de dire quelles pièces les gens habitaient vraiment, dans ce bric-à-brac de meubles défraîchis – voire cassés, et d’outils de toutes sortes.
Joseph Dalbert était-il ou non fin bricoleur (comme Louis XVI) ? Ce vieux monsieur faisait-il parfois la cuisine dans une chambre, alors que deux cuisines sont citées ?
En tous les cas, il semblait donner peu de temps à la lecture…
L’inventaire triche-t-il un peu sur l’état du "délaissé" ? Comme dans d’autres états des lieux, nous ne voyons ici que des objets usés, de peu de valeur : veuf, âgé, Joseph Dalbert, ancien magistrat à Chambéry, se souciait peut-être peu du paraître dans ses vieux jours. Ou bien… ?

Puis vient l'inventaire des titres
il fixe en particulier l'étendue des biens de Joseph D'Albert (à comparer à l'inventaire de son grand-père, dont il avait hérité). Il avait deux fils (et une fille que l'on ne verra guère ici : Marie-Marguerite épouse J. Graffion ; c'est pourtant elle qui héritera du château après l'épisode révolutionnaire, puisque ses deux frères, émigrés, mourront bientôt.)
Ici, nous voyons Joseph Dalbert gérer ses biens (ruraux); nous somme aussi témoins des débordements de Simon-Antoine, accusé par son propre frère Jean-François, de les ruiner tous par ses dépenses inconsidérées : il fait des dettes, et vend néanmoins des terres à un rythme qui a dû choquer... et intéresser les Chamoyards.

Source : AD073, cote 6E 11842 (Minutes Mollot an 6 F° 47, et suivants)
av. 2020 - Recherche et transcription A.Dh.

Inventaire mobilier

Inventaire du délaissé par Joseph Dalbert : biens mobiliers

Très long inventaire, on n'oublie pas une petite cuiller cassée !
Aussi, on s'étonnera du peu de linge personnel inventorié ; et aussi, de l'absence de vêtements féminins:  Marie-Cécile Didier, l'épouse de Joseph Dalbert, était morte depuis 1789. Tout semble avoir disparu.
D'autre part, les écuries semblent vides (pourtant, des pièces de harnachement gisent dans divers pièces du château) ; un seul petit fusil, de peu d'intérêt : voilà un privilège peu exploité. Mais de l'outillage partout!

L’an 6 de la République  française, et le 16 frimaire, soit 6 décembre 1797 de l’ère vulgaire, je soussigné, Simon Mollot, notaire public, fais savoir :
- que le citoyen Joseph feu Antoine Dalbert serait décédé le 19 du courant [délaissant ?] pour son seul fils Jean-François Dalbert de Montendry, officier dans le Régiment de Savoie du Roi de Sardaigne, absent,
- que le citoyen Joseph Gaillon, premier assesseur du juge de paix du canton, la place de juge de paix étant vacante, aurait mis les sceaux sur le mobilier délaissé par ledit Dalbert, et en aurait fait part à l’administration centrale qui, par son arrêté du trois frimaire dernier, aurait chargé l’administration municipale de Chamoux de faire procéder à saisie et séquestre de tous les avoirs délaissés par ledit Joseph Dalbert, de faire procéder à inventaires du tout par un notaire, par le moyen d’un commissaire, en l’assistance de l’agent municipal de la Commune, de faire procéder à la vente des denrées et autres objets dans le cas de péricliter ; et du surplus, d’en charger un gardiateur solvable ;
- qu’en exécution de cet arrêté, l’administration municipale de Chamoux par son arrêté du
[blanc] frimaire dernier, aurait commis moi, notaire, pour procéder audit inventaire, aurait nommé le citoyen Joseph Valliend pour commissaire pour l’exécution d’icelui, et le citoyen Pierre Bertholet gardiateur de tout le mobilier, à l’effet de quoi, ledit citoyen Joseph Valliend en sa susdite qualité, en m’exhibant ses susdits arrêtés, m’aurait requis de procéder au fait de ma dite commission, à quoi adhérant, et m’étant transporté dans la maison délaissée par ledit Joseph Dalbert ce jourd’hui, j’aurais procédé audit inventaire, sur les réquisitions dudit citoyen Joseph fils de feu Jean-Antoine Valliend, commissaire nommé par ladite administration, natif et habitant de La Trinité, ici préent, et en l’assistance du citoyen Joseph fils de feu Mathieu Deplantes, agent municipal de Chamoux, et de Pierre fils de feu Guillaume Bertholet gardiateur, tous deux natifs  et habitants de cette commune, ici présents.

Et iceux se trouvant tous dans la cuisine, ledit citoyen commissaire m’aurait représenté que comme il faudrait plusieurs jours pour achever ledit inventaire, il conviendrait d’en suspendre l’insertion jusqu’à la fin pour éviter les longueurs de clôtures et [accélérer ?] l’ouvrage. Et comme il s’agit en exécution du susdit arrêté de l’administration centrale de faire procéder à estimation dudit mobilier, ledit citoyen commissaire aurait nommé pour cet objet le citoyen Jean fils de feu Jean-Claude Genin, natif du Bettonnet, habitant de cette commune, reconnu en état de remplir cette charge ; lequel ayant été accepté par ledit agent municipal et ledit gardiateur, et se trouvant ici présent, il aurait promis et jué la main droit levée, parès dûe remontrance sur l’importance du serment, de procéder fidèlement à ladite estimation, sans [support ?] ni connivence pour personne, ce qu’il aurait fait comme ci-après.

Ce qu’étant fait, ledit commissaire aurait requis de nous transporter au grenier, pour vérifier les denrées et grains comme étant la chose la plus pressante.
Et nous y étant transportés, il aurait été mesuré le froment trouvé dans différents rayons ; et de cette mesure, il aurait résulté qu’il se serait trouvé soixante cartes de froment, soit 10 vaissels mesure d’Aiguebelle.
De plus, dix-huit cartes de seigle, soit 3 vaissels ; quatre cartes d’avoine, et douze cartes maïs.
Ledit froment aurait été estimé sur le pied de douze francs le vaissel, ce qui fait la somme de cent vingt francs.    120.
Le seigle aurait été estimé sur le pied de sept francs cinquante centimes le vaissel : vingt-deux francs 25 centimes.    22.25
L’avoine aurait été estimé sur le pied de cinquante centimes la carte, ce qui fait deux francs et le maïs aurait été estimé sur le pied de un franc la carte, ce qui fait la somme de dix francs .    10.
 
Et comme il se faisait tard, l’inventaire aurait été renvoyé à demain à huit heures du matin.

Du seize  dix-sept frimaire an six ayant recommencé l’inventaire en l’assistance dudit Joseph Deplantes, Pierre Bertholet, Jean Genin en leur qualité.

Et nous étant transportés dans la cave,
nous n’y aurions trouvé qu’une demi charge de vin avec mauvais goût ; l’agent municipal nous ayant déclaré qu’il n’y avait plus aucune vigne dépendant de cette maison, et que ledit Dalbert n’en achetait qu’à mesure de ses besoins, lequel vin ledit expert n’a estimé à cause de sa mauvaise qualité que six francs.    6.

Et nous étant transporté dans la cuisine, nous y avons trouvé :
34 plats et assiettes faïence fine, estimés huit francs 50 centimes.    8.5
Dix tasses et neuf soucoupes faïence estimés un franc    1.
Vingt-cinq bouteilles de verre tant grandes que petites estimées entre toutes cinq francs    5.
Quatre tupines* - soit vases de terre -, estimées entre toutes une livre et 40 centimes    1.40
De plus, un pot, un demi pot et un jovelot* d’étain pesant six livres entre tous, estimé le tout six francs    6.
De plus, un chaudron, une petite marmite, une casserole ;
de plus 1 autre très petite marmite, 1 cafetière, 1 bassin à l’eau et 2 couverts, le tout de cuivre, pesant le tout 13 livres et demie avec leur ferrure et de médiocre usage, estimé le tout 13 francs 50 centimes    13.50
De plus, une grande bassine, un coquemar, deux poêlons, une passoire, le tout de cuivre, pesant le tout quatorze livres,  estimé le tout douze francs    12.
De plus deux plats [de…]   l’un grand, l’autre petit, estimé le tout une livre 20 centimes    1.20
De plus une cloche [de…]  estimée quatre francs    4.
De plus 3 autres petites cloches [de…] à manche dont la grande et la 2de sans couvert estimées les 3 deux francs    2.
Une marmite avec son couvert [de…] tenant environ deux pots estimée deux francs    2.
Une grande marmite avec son couvert de… tenant environ 4 pots estimée deux francs 50 centimes    2.50
Un petit bronzin avec son couvert [de…] tenant environ un jovelot,  estimé 75 centimes    0.75
Un plat de fonte pesant de livres et demie estimé une livre et 50 centimes     1.50
Une marmite [de…] tenant environ cinq pots estimé deux francs cinquante centimes    2.50
Un autre bronzin [de…] sans couvert, tenant environ 6 pots, estimé 2 francs septante-cinq centimes    2.75
De plus, une poêle à frire cuivrée estimée deux francs    2.
Une servante en fer pour supporter la poêle sur le feu en bon état, estimée cinquante centimes    0.50
Une pincette, une pelle et un soufflet, le tout de fer pour le feu, en bon état, estimé deux francs    2.
Une crémaillère tournante avec son support attaché au mur, le tout de fer, estimé cinq francs    5.
Une plaque [de…]  attachée au contrecœur de la cheminée où il y a  [vivat dalbert] en bon état, estimée 15 francs    15.
Un tournebroche [à fumer] dont le chapeau est détaché, en très mauvais état, estimé trois francs    3.
Neuf cuillers d’étain estimées septante-cinq centimes    0.75
Cinq fourchettes de fer estimées cinquante centimes    0.50
Trois cuillers percées de fer estimées septante-cinq centimes     0.75
Une lanterne de fer blanc estimée septante centimes    0.70
Deux trépieds de fer estimés quatre-vingts centimes    0.80
Deux couverts […] de fer estimés entre tous deux vingt centimes    0.20
Un poids à peser poids d’Aiguebelle tirant du grand côté cent trente-neuf livres avec sa soucoupe, estimé 5 francs    5.
Un petit poids de [mar…] sans soucoupe tirant quarante-une livre et demie du grand côté, estimé deux francs    2.
Un plat d’étain pesant une livre et demie, estimé un franc    1.
Un moulin à poivre en très mauvais état estimé un franc    1.
Un(e) bassinoir(e) de cuivre pour chauffer le lit avec son manche de bois, estimé€ un franc cinquante centimes     1.50
Trois haches dont deux en mauvais état estimées deux francs    2
Un {tuyau] en [palastre] de fer traversant la cuisine avec son fourneau en palastre et support estimé dix francs    10.
Il y a de plus dans la cuisine un buffet à deux portes à deux tiroirs en menuiserie avec trois serrures avec leur clé, de l’hauteur de quatre pieds, estimé dix francs    10.
Un autre buffet à 4 portes et la place de 2 tiroirs qui manquent, sans serrure, le tout en sapin, estimé cinq francs    5.
Un coffre peuplier avec ses deux serrures, sans clé, usé, estimé un franc 25 centimes    1.25
Une pétrissoire en noyer avec son couvert et sous-pied, estimé quatre francs    4.
Deux mauvais bancs pour s’asseoir en noyer, estimés entre tous deux septante-cinq centimes    0.75
Une petite table avec son pliant en noyer, estimée une livre 50 centimes    1.50
Un arrosoir de jardin sans aspersoir en fer blanc estimé une livre 25 centimes    1.25
Une planche à hacher les herbes en noyer estimée 50 centimes    0.50
Une mauvaise étagère en noyer estimée un franc     1
Cinq chaises de jonc dont trois en bon état et deux mi usées estimées entre toutes cinq francs    5
Une autre chaise tapissée en très mauvais état estimée 50 centimes    0,50
Une salière de cristal estimée 25 centimes    0,25
Une râpe pour le fromage estimée 25 centimes    0.25
Un moulin à café estimé 75 centimes    0.75
Un chandelier de laiton usé estimé 25 centimes    0.25
Un seau de bois pour l’eau estimé 25 centimes    0.25
C’est tout ce que nous aurions trouvé dans ladite cuisine.

Et dans la salle à côté nous y aurions trouvé :
Un(e) garde-robe à 3 portes et 3 serrures de sapin, estimé(e) dix francs    10.
De plus, une autre garde-robe à une seule porte en sapin avec sa serrure [à réparer] et sa clé et deux petits tiroirs au-dessus, le tout en bon état, estimé le tout dix francs    10.
Une commode avec ses trois tiroirs en menuiserie en noyer avec trois serrures et deux clés sans garniture, estimé le tout quinze francs    15.
De plus, une grande table de noyer à quatre pieds en menuiserie avec deux petits tiroirs estimée deux francs et cinquante centimes.    2.50
De plus un petit coffre sans ferrure ni serrure en noyer estimé deux francs    2.
Une petite table en noyer à quatre piliers en charpente estimée une livre 50 centimes    1.50
De plus une grande table en sapin et deux pliants plus de mi usée avec son tapis de laine aussi plus de mi usé, estimé deux francs    2.
Une [corbeille] de  paille tenant environ [blanc] vaissel de blé, usée au fond, estimée 80 centimes    0.80
De plus deux dévidoirs plus de mi usés estimés 75 centimes    0.75
De plus, quatre grands tableaux avec leur cadre doré en peinture fine déjà vieux, estimés six francs    6.0
Et cinq autres tableaux sans cadre représentant des paysages estimés deux francs 50 centimes    2.50
Trois chaises en tapisserie presque usées estimées trois francs    3.
Une carte à mesurer le blé avec ses serrures estimée deux francs 50 centimes    2.50

Et dans une chambre à côté de la salle,
Un fauteuil en tapisserie de laine verte, le bois de bon usage, la tapisserie presque usée, estimé un franc 50 centimes    1.50
Un fauteuil de jonc et un autre en menuiserie, le premier ayant le traversin cassé, estimés deux francs 50 centimes    2.50
Deux autres chaises tapissées très usées estimées entre toutes deux 75 centimes    0.75
Un mauvais bois de lit tout démembré estimé un franc 50 centimes    1.50
Un vase de pétrissoire en noyer sans couvert ni sous-pied en très mauvais état estimé 75 centimes    0.75
Une petite caisse à tiroir estimée une livre et 25 centimes    1.25
Une porte de fer détachée en [palastre] de 4 pieds de long, 2 pieds 8 pouces de large, estimée cinq francs    5.
Une caisse d’horloge en noyer sans [dessins] estimée un franc 75 centimes    1.75

Et dans une autre chambre à côté, nous aurions trouvé :
Les 2 têtières d’un lit à chariot [roulant ? rouleau ?], l’extrémité en tapisserie en soie, en bon état, estimé 4 francs    4.
De plus un bois de lit en bon état en menuiserie sans garniture fond ni paillasse estimé trois francs    3.
3 fauteuils et une chaise en tapisserie manquant un bras à un fauteuil, les autres très vieux, estimés tous 3 francs    3.
Trois fauteuils et une chaire (chaise) en tapisserie, manquant un bras d’un fauteuil, les autres très vieux estimés entre tous trois francs    3.
De plus, un coffre en noyer avec deux coffrets en-dedans sans serrure ni clé, très vieux, estimés deux francs    2.
De plus une grande palette de fer estimée un franc cinquante centimes    1.50

Nous étant transportés dans une petite chambre à côté, nous y avons trouvé :
Une table à quatre pieds en noyer sans tiroir estimée deux francs    2.
De plus une chaire (chaise) tapissée dont un pied cassé, la tapisserie usée, estimée 50 centimes    0.50

Et nous étant ensuite transportés sur la galerie, nous y avons trouvé :
Un petit buffet à deux portes en menuiserie en noyer sans serrure en bon état, estimé cinq francs    5.
De plus, une mauvaise chaire (chaise) dont la tapisserie manque, hors de service, estimée 50 centimes    0.50
Une autre chaire (chaise) de jonc plus de mi usée estimée un franc    1.
Deux échelles dont l’une à deux traverses et l’autre à douze, estimées un franc    1.

Et nous étant transportés dans une autre petite chambre, nous y aurions trouvé :
Un grand lit à rideau vert de sergette avec ses draps, paillasse et matelas, couverte de sergette ; les rideaux et lit plus de mi usés, la couverte très usée, avec une autre couverte rouge très usée estimé le tout trente francs    30.
De plus un vieux et mauvais fauteuil plus de mi usé estimé cinq sols    0.25

Et dedans la chambre appelée la chambre neuve, nous y aurions trouvé :
Un bois de lit sans rideaux avec une paillasse, matelas, et deux draps ; et les tringles du ciel de lit estimé une livre et quinze sols    1.75
De plus, trois fauteuils et trois chaires (chaises) de jonc en bon état estimés dix francs    6.
Un fauteuil tapissé plus de mi usé estimé un franc vingt-cinq centimes    1.25
De plus, un bureau, soit commode à pièce rapportée avec deux tiroirs, une serrure sans clé, à quatre boules de laiton, estimé douze francs    12.
Deux petits arrosoirs tenant environ chacun deux pots, manquant l’aspersoir, estimé un franc 25 centimes    1.25
Un grand bronzin [de genre ?] sans  couvert, une patte raccommodée, estimé deux francs    2.
Un chaudron de cuivre avec son anse tenant environ 2 seaux plus de mi usé, pesant 17 livres, estimé 8 francs    8.
Une poissonnière de cuivre avec son anse, pesant sept livres, estimée quatre francs     4.
Deux mauvais fauteuils tapisserie en laine plus de mi usés, estimés un franc quatre-vingt centimes    1.80
Le couvert d’une marmite pesant deux livres, estimé un franc 50 centimes    1.50
Un(e) petit(e) alambic de cuivre sans chapiteau pesant dix livres ; estimé sept francs 50    7.50
Une grande broche pour le roti estimée un franc    1.
Le dessus d’un vieux bureau à pièce rapportée estimé un franc    1.

Du dix-sept  dix-huit frimaire, nous étant transportés dans la chambre à côté de celle d’entrée où il est décédé, nous y aurions trouvé
Un lit avec ses rideaux, un coussinet appelé carreau, un traversin presque en bon état, estimé trente francs    30.
Une commode avec ses trois tiroirs fermant à clé estimée douze francs    12.
Neuf chaises dont six de jonc et trois avec leurs tapis estimées neuf francs    9.
Une pendule qui ne [va ?] pas, estimée vingt francs    20.
Deux tables de nuit en noyer estimées entre toutes deux un franc  50 centimes    1.50
Huit tableaux représentant des figures en peinture avec leur cadre doré en ovale estimés tous huit francs    8.
Un coquemar de cuivre pesant une livre estimé un franc    1.
Une casserole de cuivre sans ferrure pesant deux livres estimée deux francs 50 centimes    2.50
Une grande hache de charpentier estimée deux francs    2.
Un [bechevet*] à deux tranchants estimé un franc    1.
Une paire de ciseaux à tailler les arbres estimé un franc    1.
Un vire broquin* avec sa mèche de trois pieds de long estimé 90 centimes    0.90
Un barron (barreau ?) de fer rond et percé pesant six livres estimé 90 centimes    0.90
Deux petits marteaux et une tenaille estimé le tout un franc 75 centimes     1.75
Trente-huit livres de piété et autres différents genres, estimé six  franc    6.
Un petit râteau avec ses pointes de fer estimé quinze centimes    0.15
Une scie à main estimée 50 centimes    0.50
Un petit fusil en très mauvais état estimé deux francs    2.
Quatre vases dont deux de faïence et deux de terre un avec son couvert, les autres sans couvert, une assiette de terre et une écuelle de faïence estimé le tout 70 centimes    0.70
Un baromètre estimé 70 centimes    0.70
Un plat de cuivre jaune estimé 75 centimes    0.75
Deux paires de sacoches de cuir estimées les deux, 2 francs et 50 centimes    2.50
Vingt-une bouteilles de verre, tant grandes que petites, estimé entre toutes trois francs    3.
Un petit soufflet de chauffe panse estimé 50 centimes    0.50
Vingt-sept verres à pied tant grands que petits estimés deux francs 50centimes    2.50
Quatre verres ordinaires, deux grands et deux  petits estimés 20 centimes     0.20
Un petit lit avec sa garde-paille, couverture, matelas, un drap et un traversin, estimé le tout dix francs    10.
Six rouleaux de tapisserie en papier estimés entre tout douze francs    12.
Une lampe de laiton estimée septante-cinq centimes    0.75
Nous avons trouvé dans un vieux coffre de bois sapin sous clé plusieurs [ferramenteries*] usées, estimé le tous quatre francs. (Et comme les ferramenterie s consistent en des objets encore utiles qu’il serait trop long de décrire, nous avons procédé à cachettement dudit coffre par le moyen de deux bandes de papier mises sur le couvert de chaque côté de l’endroit où il y a une serrure sans clé, et une bande sur la bande de fer qui entrait dans la serrure aux deux extrémités  desquelles trois bandes j’y aurais mis mon sceau sur cire rouge où il y a mon chiffre entrelacé d’une S et d’une M.)    4.
De plus une grande lanterne à quatre vitres estimée un franc 25 centimes    1.25
Quatre petits vases de terre et un de verre, estimé le tout 70 centimes    0.70
Un bidon de fer-blanc estimé 25 centimes    0.25
Un vieux parapluie tout usé estimé 50 centimes    0.50
De plus, deux habits moitié usés, deux vestes, un gilet ; deux culottes et un mauvais frac, icelui de cotti, tout le reste presque usé, estimé le tout dix-huit  francs    18.
Un mauvais manteau de drap estimé trois francs    3.
Une demi catalogne* estimée trois francs 50 centimes    3.50
Un petit coffre de bois sapin sans serrure avec environ huit livres de sel dedans, le tout estimé trois francs    3.
Une caisse de noyer avec son couvert, sans serrure, estimée un franc 50 centimes    1.50
Un moulin à café estimé un franc    1.
Treize tasses de faïence et quatre soucoupes de même estimées entre tout un franc 50 centimes    1.50
2 petites carafes de verre, 2 petits vases du même, et 2 salières cristal estimé le tout soixante et dix centimes     0.70
Un petit pot de cuivre avec son couvert presqu’usé, estimé 50 centimes    0.50
Une grande tupine, soit vase de terre, propre à contenir l’huile, et où il y en a encore environ demi pot, estimé deux francs 50 centimes    2.50
Une paire de bottines avec leurs souliers estimé deux francs    2.
Un bigard* avec une petite pioche et un petit arrosoir de jardin estimé le tout dix francs 50 centimes    10.50
Deux plats de fer et un grand plat de terre estimé le tout septante-cinq centimes    0.75
Deux grandes cordes dont l’une de [charrier] et l’autre de [lexive] estimé le tout deux francs     2.

Et nous étant transportés dans la chambre de la bigaterie*, nous aurions trouvé :
Une [cartelière] sans couvert en très mauvais état, estimée un franc 25 centimes    1.25
Deux fauteuils en tapisserie presqu’usée estimés un franc 25 centimes    1.25
Un bachat* de peuplier estimé septante-cinq centimes    0.75
Un banc à tournoyer avec ses [deux ?] pointes monté sur quatre piliers, estimé cinquante centimes    0.50

Du dix-neuf brumaire.
Nous étant transportés dans la chambre à côté de la bigaterie, nous y avons trouvé :
Une paire de petites roues de chariot presque usées, estimés quatre francs    4.
Une autre paire de roues de trois pieds d’hauteur, neuves, sans ferrure, estimée trois francs    3.
Un vieux coffre avec une mauvaise caisse sans serrure, ladite caisse sans couvert ni serrure estimée 75 centimes    0.75
Une cage de petite volaille, le couvert en toile, estimée septante-cinq centimes    0.75
Cinq chaires  (chaises) en mauvais état estimées un franc 25 centimes    1.25
Un petit banc de menuisier d’un pied de large et de 5 pieds 9 pouces de long, estimé deux francs 50 centimes    2.50
Deux vieux bancs à tournoyer sans leur tour estimés entre tous les deux 50 centimes    0.50
Deux mauvaises roues à filer la soie en très mauvais état estimées à un franc    1 ;
Un petit banc de charpentier de dix pouces de large et de trois pieds de long estimé 75 centimes    0.75

Et nous étant transportés dans le cabinet attigü* de ladite chambre, nous y avons trouvé :
Un bureau à douze petits tiroirs et une porte dans le milieu fermant à clé, estimé dix francs    10.
Un tour en l’air pour tout ( ???) noyer en bon état estimé six francs    6.
Une petite scie à bras appelée [raipard] moitié usée estimée un franc    1.
4 petites scies à main et une autre petite à refendre avec leur manche, estimé entre toutes un franc 50 centimes    1.50
Une échelle à huit pas estimée septante-cinq centimes    0.75
Trois chaises en très mauvais état estimé entre toutes septante-cinq centimes    0.75
Un banc de menuisier moitié usé estimé un franc 50 centimes, un banc à rapper le tabac avec son balancier, ferrure et rappe, estimé deux francs 50 centimes    2.50
Une petite scie à main montée en fer estimée 50 centimes    0.50

Et nous étant transportés dans le grenier, nous y avons trouvé :
Un grand crible tournant à fil […] pour cribler le blé, qui a été estimé quatre francs    4.
Un vieux tonneau à deux cercles de fer presque usé n’ayant qu’un fond, estimé trois francs    3.
Deux paires de harnais en cuir propres aux chevaux de cabriolets, l’un en bon état, l’autre mi usé, estimé le tout quarante francs    40.
Une [corbatte] de paille tenant environ douze cartes de blé, en bon état, estimée un franc 25C centimes    1.25
De plus nous avons trouvé
Dans un mauvais baril toutes sortes de riblons de fer, estimé le tout deux francs 50 centimes    2.50
De plus un grand coffre de bois noyer sans ferrure mi usé dans lequel nous avons trouvé plusieurs espèces d’outils en fer avec leur manche en bois tant en limes qu’autres, le tout estimé douze francs.    12.
(nous aurions mis le tout dans le coffre eu égard qu’il est trop long pour l’inventorier, et qu’on n’en sait pas les noms ; et nous y aurions mis deux bandes de papier tenant sur le couvert dans le dessous à l’extrémité desquelles deux bandes j’y aurais mis mon sceau sur cire rouge où il y a mon chiffre entrelacé d’une S et d’une M.)

du dix-neuf frimaire, nous étant transportés dans la chambre à côté du grenier, part d’Aiguebelle, nous y avons trouvé une mesure à mesurer le blé, contenant un vaissel, avec ses ferrures, estimés neuf francs    9.
Une échelle [d’angin] d’environ dix pieds d’hauteur y manquant la jambe d’appui, estimée 50 centimes    0.50
Un canapé de jonc en deux pièces en menuiserie, en très mauvais état, estimé un franc 25 centimes    1.25

Et dans la chambre des [sermeur ?] nous y avons trouvé :
Un petit pressoir à presser des cerises mi usé estimé cinq francs    5.
Un fauteuil de nuit en noyer servant pour le pot de chambre estimé deux francs    2.
Un pied de table à pied de biche estimé cinquante centimes    0.50
Une grande caisse à tenir le charbon de quatre pieds de large et de cinq pieds de long estimée 50 centimes    0.50
Un tour à filer la soie avec ses deux roues, le tout en très mauvais état, estimé un franc 50 centimes    1.50
Une table d’ardoise en sculpture où il y a un damier au milieu, estimé quatre-vingt centimes    0.80
3 pierres à aiguiser tournantes, dont 2 petites et une grande avec leurs ferrures, estimées les trois 75 centimes    0.75
Une chaire (chaise) presque usée, estimée vingt-cinq centimes    0.25
Deux petits vases de faïence avec leur couvert estimés vingt-cinq centimes    0.25
Une vieille selle de  cheval avec un mauvais [reculement ?] estimé le tout septante-cinq centimes    0.75
Un(e) petit(e horloge tout en bois sans timbre et sans balancier estimée cinq sols    0.25
Un mauvais volet de fenêtre avec ses deux éparres* attachées estimés cinquante centimes    0.50
Deux mauvaises caisses de cabriolet estimées entre toutes deux un franc septante-cinq centimes    1.75

Et nous étant de là transportés au galetas, nous y avons trouvé :
Une vieille chaire (chaise) à porteur en très mauvais état, estimée septante-cinq centimes    0.75
Vingt-quatre douelles de tonneau estimées une livre vingt-cinq centimes    1.25
Une porte moitié fenêtre avec ses châssis estimée cinquante centimes    0.50
 Une paire de roues d’environ trois pieds d’hauteur estimées deux francs    2.
Un mauvais pied de tour à filer la soie estimé vingt-cinq centimes    0.25

De là, nous nous sommes transportés jusque dans la remise et nous y avons trouvé :
Un cuvier en sapin à couler la lessive, à deux cercles de fer, avec sa chaire (chaise), estimé un franc 50 centimes    1.50
De plus, une porte de 3 pieds et demi de large et de 6 pieds d’hauteur, avec ses éparres, estimé 1 fr 50 centimes    1.50
Une brouette à deux bras avec ses deux roues estimée deux francs 50 centimes    2.50

Nous nous sommes de là transportés dans le ci-devant atelier de salpêtre, et nous y avons trouvé :
Une cuve bois châtaignier à trois cercles de fer mi usée, estimée cinq francs    5.
Deux arrosoirs en mauvais état estimés entre tous deux un franc    1.
Un [cadre] pliant à six endroits avec fer, charnières, estimé septante-cinq centimes    0.75

Et de là, nous nous sommes transportés dans la pépinière, et nous y avons trouvé :
Un cizelin de fer blanc avec un grand plat de laiton, estimé le tout un franc    1.
Un vase, soit cornue de bois pour tenir le beurre, à trois cercles de fer, estimé un franc    1.

Et de là, nous étant transportés dans l’appartement de la forge, ci-devant salon, nous y avons trouvé :
Un petit soufflet de maréchal et un estoc avec cinq tenailles de forge, tant grandes que petites, trois marteaux de maréchal à main et quatre limes, tant grandes que petites, quatre clavières et un ciseau à couper le fer, une enclume [de …] et une autre petite en fer appelée bigorne*, le tout mi usé, estimé vingt francs    20.
Deux espagnolettes en fer neuves, estimées deux francs    2.
Deux petites roues de brouette neuves sans ferrure estimées un franc 75 centimes    1.75
Un banc de menuisier tout neuf de 6 pieds de long et 15 pouces de large estimé 2 francs 50 centimes    2.50
Douze verres simples estimés entre tous cinquante centimes    0.50
Deux petits cercles de fer appelés mayettes estimés vingt-cinq centimes    0.25
Nous avons trouvé dans le placard plusieurs petits articles en fer estimés 1 franc 50 c.    1.50
De plus, dans un autre rayon dans le même placard des riblons de fer estimés un franc    1.
Une pelle carrée de jardin estimée cinquante centimes     0.50
Un petit bureau mi usé estimé trois francs    3.
Une brassière de chariot à cheval estimée un franc    1.

Du vingt-un frimaire, nous aurions trouvé dans la cave :
Quatre tonneaux tenant environ trois charges chacun, les uns dans les autres, à quatre cercles de fer chaque, le tout estimé trente francs    30.
Un entonnoir de tonneau en bois estimé cinquante centimes    0.50

Et dans le fruitier à côté de la cave nous y aurions trouvé :
Deux cuviers, savoir un bois sapin, l’autre châtaignier, avec deux cercles de fer chacun vieux, estimés six francs    6.

Et dans la vieille cuisine nous y aurions trouvé :
Un tonneau à quatre cercles de fer mi usé estimé sept francs    7.
Huit planches, tant sapin qu’autres bois, estimées quatre francs    4.

Et nous étant ensuite transportés dans le pressoir, nous y aurions trouvé :
Deux cuves, la plus grande cerclée à deux cercles de fer et deux en bois ; et l’autre cerclée à 3 cercles de fer, les bois presque usés ; estimé les deux trente-six francs    36.
De plus, un grand pressoir à presser le vin mi usé, estimé vingt-cinq francs    25.
Une paire de roues de brouette mi usée en très mauvais état estimés un franc    1.
De plus, vingt chariots de bois, tant dans la cour qu’ailleurs, estimés quarante francs    40.
Un bachat de bois avec son couvert mi usé estimé cinquante centimes    0.50

De plus nous aurions trouvé dans la cuisine cinq moules de chandelles d’étain estimés entre tous quatre francs    4.
De plus, dans la chambre d’entrée, nous aurions trouvé cinq pièces de tapisserie attachées aux murs vieilles, usées, en laine, estimées trois francs    3.
De plus, deux tableaux sans cadre représentant des fleurs, estimés entre tous deux, un franc    1.

Qu’est tout ce que nous aurions trouvé dans lesdits bâtiments, et eu égard que nous n’aurions pu ouvrir la commode qui est dans la salle à côté de la cuisine, n’ayant trouvé aucune clé pour pouvoir ouvrir les trois tiroirs d’icelle, nous aurions procédé à cachettement d’iceux par le moyen d’une bande de papier mise sur chacun des trois trous, que j’y ai fait tenir avec de la cire rouge aux deux extrémités desquelles bandes j’y aurais mis mon sceau où il y a un chiffre entrelacé d’une S et d’une M.

Du vingt-deux frimaire dite année, nous aurions procédé à l’inventaire du linge autre que ceux ci-devant décrits, et nous aurions encore trouvé :
Douze draps presque usés estimés entre tous huit francs    8.
Dix chemises d’homme moitié usées, l’autre moitié presqu’usées, estimées entre toutes six francs    6.
18 serviettes et 3 nappes tant à la Venise que triègées, moitié usées, l’autre moitié presqu’usées, estimées 12 fr.    12.
Cinq essuie-mains moitié usés, estimés entre tous une livre cinquante centimes    1.50
Un habit de drap presque usé estimé un franc    1.
De plus, un garde-paille de toile mi usé estimé deux francs    2.
Qu’est tout ce qu’aurait été trouvé en meubles et effets, l’estime totale arrivant à mille vingt franc soixante centimes.    1020.60

Et ayant ensuite procédé à la recherche des titres et papiers que nous aurions trouvés, nous avons observé qu’il y en avait beaucoup d’inutiles ; et l’on a en conséquence procédé à la visite, lecture et séparation des plus utiles etc, eu égard que ledit citoyen Bertholet se trouve obligé d’aller à Chambéry, et que nous nous trouvons tous dans le cas de nous occuper des affaires pressantes.
Nous avons renvoyé la continuation de l’inventaire au vingt-huit frimaire prochain à huit heures du matin.
De quoi acte fait et prononcé en présence desdits Pierre Bertholet et Joseph Déplantes, Jean Genin, et encore en présence des citoyens Pierre-Louis Falquet natif de Turin, Antoine Petit natif de cette commune où ils habitent, tous témoins requis, ce dernier m’ayant déclaré être illétéré.
    P. Bertholet    J. Déplantes    Jean Genin     Falquet     + (marque d’Antoine Petit)

La présente portion du présent inventaire contenant vingt-neuf pages.    Simon Mollot

Source : AD073, cote 6E 11842 (Minutes Mollot an 6 F° 47, et suivants)
av. 2020 - Recherche et transcription A.Dh.

Lexique :
* attigü : contigu
* bachat : bassin (baquet) en pierre ou en bois servant d’abreuvoir ou d’auge
bechevet : « qui a deux têtes » : selon cnrtl, le mot désigne un objet à deux éléments placés tête-bêche
* bigard : voir peut-être « bigue » : chevron, joug, pour soulever
* bigaterie : nous lisons, dans une description de la faïencerie de saint-Ours : «un 2e étage occupé par une bigaterie et un grenier à blé ». On trouve aussi une bigaterie à l’abbaye du Betton, où on remise du froment, des planches, des échelles à vers à soie…(voir ce site : 1795 inventaire ») Et pourtant… à l'origine, la gigaterie abrite un élevage de vers à soie. Signe des temps ,
* bigorne : enclume à deux pointes
* catalogne : couverture en vogue au XVIIIe siècle
* Douelle : pièce en bois pour faire les parois des tonneaux
* éparre : peut-être : barre qui ferme une porte ou un volet ?
* ferramenterie : voir l’italien ferramenteria : serrurerie
* g…  : que faut-il lire : degeuse ? degense ? : de geuse ? de gense ? de genre ?
* jovelot : on trouve dans un « dico savoyard » : jovelot = chopine de vin. (Basse-Savoie).
* toupine (dans le texte : tupine) : régional. Jarre de grès
* vire broquin ; à rapprocher de vilebrequin ???

Inventaire papiers

Inventaire des lettres, titres etc du délaissé de Joseph "Dalbert"

Après l'inventaire du mobilier, arrive la liste des archives ; Simon Mollot avait prévenu, avant une brève pause :

Et ayant ensuite procédé à la recherche des titres et papiers que nous aurions trouvés, nous avons observé qu’il y en avait beaucoup d’inutiles ; et l’on a en conséquence procédé à la visite, lecture et séparation des plus utiles etc, eu égard que ledit citoyen Bertholet se trouve obligé d’aller à Chambéry, et que nous nous trouvons tous dans le cas de nous occuper des affaires pressantes.

Voici donc ce que les experts ont retenu : c'est un peu long à nouveau, mais ce n'est pas sans intérêt !

Continuation de l’inventaire ci-devant

L’an six de la République française et le 28 frimaire, par-devant moi, Simon Mollot, notaire public soussigné, et en présence et assistance des citoyens Joseph Deplantes, agent municipal de cette commune, et du citoyen Pierre Bertholet gardiateur, il a été procédé à la continuation de l’inventaire du délaissé par défunt  Joseph Dalbert conformément au verbal de renvoi du 22 du courant.  Et m’étant fait exhiber les lettres qui étaient contenues dans une petite caisse de bois et dans un coffre, nous aurions trouvé :
- un ascensement passé  par Joseph Dalbert à Paul Borrel du 1er décembre 1760, Mollot notaire, coté numéro 1 ;
 - albergement en faveur de Joseph Maillet passé par Joseph Dalbert du 14 mai 1762, Mollot
notaire, coté numéro 2 ;
- quittance pour Simon-Antoine Dalbert passée par François Lavennaz du 7 mars 1790, Puget 
notaire,  coté n° 3 ;
- rente constituée passée par  Jean-François Dalbert de Montendry en faveur d’Antoine Rambert du Villard du 9 mai 1790, Claude Sr Martin notaire, coté numéro 4 ;
- contrat de mariage dudit Joseph Dalbert et Marie-Cécile Didier du 15 juillet 1748, Clément
notaire, coté numéro 5 ;
- partage d’entre Marie-Cécile, Marie-Josephte et Claudine Didier du 7 novembre 1772, Chabert
notaire coté n° 6 ;
- extrait de testament et codicille de Simon Didier de Saint-Michel, avocat au Sénat, des 12 mars et 12 mai 1771, [non signé], coté numéro sept ;
- partage d’entre Joseph Dalbert,  en qualité de mari et constitutaire de Marie-Cécile Didier du 5 janvier 1779, Guymoz notaire, coté numéro huit ;
- augmentation de dot faite par Spable Simon Didier à Cécile Didier et Joseph Dalbert du 4 juin 1771,  Chabert notaire, coté numéro neuf ;
- autre augmentation de dot de Marie-Cécile Didier à Joseph Dalbert portant quittance  en faveur de Marguerite Astesan veuve Didier du 7 décembre 1771, Chabert notaire coté numéro ?;
- département en faveur des sœurs Didier par Marguerite Astesan veuve de Simon Didier du 18 septembre 1772,  Chabert notaire, coté numéro 11 ;
- autre contrat de partage d’entre Marguerite Astesan veuve de Simon Didier, marie-Cécile, Marie-Josephte et Claudine filles dudit Simon Didier, la première épouse de Joseph Dalbert,  la seconde de George Truchet, du 7 novembre 1772, Chabert notaire, coté numéro 12 ;
- contrat dotal de François Graffion  et Marie-Marguerite Dalbert du 15 décembre 1772, Ladouz notaire coté n° 13 ;
- rentre constituée pour Jean Brun contre Joseph Dalbert du 24 avril 1762, Vallien notaire, oté numéro 14 ;
- procuration générale passée par Joseph Dalbert à Simon-Antoine Dalbert du 20 octobre 1783, Mollot notaire, cote numéro 15 ;
- émancipation de Simon-Antoine et Jean-François Dalbert du 19 mars 1784, Falquet  notaire,  coté numéro 16 ;
- procuration spéciale passée par Joseph Dalbert à Simon-Antoine Dalbert de Chamoux pour l’affranchissement de ses fiefs du 12 juin 1786, Mollot notaire, coté numéro 17 ;
- quittance de Révérend don Jean-Baptiste Jacques prieur de la Chartreuse d’Haillon (Aillon)  de la somme de 2000 livres du 4 décembre 1777, Chabert notaire, cotée numéro 18 ;
- acquis pour le Seigneur Comte de Rochefort contre les communiers de Champlaurent du 19 novembre 1691, Tardy notaire, coté numéro 19 ;
- albergement en faveur du Baron de Monfort contre Claude François Rivet de Montendry du18 novembre 1741, Delaconche notaire signé Vacherand notaire […] coté numéro 20 ;
- albergement en faveur d’Antoine Christin, François Christin et Jean-Antoine Taborin de Montendry passé par Joseph Dalbert du 21 juin 1749, Ladouz  notaire, coté numéro 21 ;
- albergement en faveur de François Christin ; Jean-Antoine Rigolet Taborinet Jean-François Rigolet Taborin  du 4 juillet 1741, Ladouz notaire, coté numéro 22 ;
- abergementl en faveur de François Grollier de Montendry, passé par le Baron de Monfort du 1er novembre 1741, Delaconche  notaire,  signé par commission Vacherand notaire,  coté numéro 23 ;
- quittance et cession faite par Jean-François de Montendry en faveur de Simon-Antoine Dalbert son frère du 28 février 1791, Amphoux  notaire, coté numéro 24 ;
- promesse relevetoire faite par Claude-Marie Carron en faveur de Simon-Antoine Dalbert du 9 mars 1791, Amphoux  notaire,  coté numéro 25 ;
- transport portant quittance passée  par Simon-Antoine Dalbert en faveur des […] veuve le Borgne fils  et Brunier du 9 mars 1791, Amphoux  notaire,  coté numéro 26 ;

De plus, les deux titres ci-après qui étaient restés entre les mains du citoyen Simon Mollot, savoir :
- la libération en faveur de Simon-Antoine Dalbert faite par Joseph Dalbert de Chamoux du 1er mai 1789,  Mollot notaire, coté numéro 27 ;
- testament de Joseph Dalbert du premier [blanc] 1789, Mollot notaire, coté numéro 28 ;

- de plus une sentence en faveur dudit Joseph Dalbert contre Antoine Grollier de Montendry rendue par le ci-devant juge-maje de Savoie en date du 8 juillet 1775, par laquelle ledit Grollier a été condamné suivant son offre au payement de 15 années de censes […] à la saint-André l’an dernier à raison de 6 carte d’avoine et 6 [gra…] par année  en conformité de l’albergement du 12 janvier, l’an dernier, Mollot notaire ; avec la requête qui le précède cote [même] 29 ;
- ascensement privé passé par Joseph Dalbert à Joseph-François Tronchet du 14 mars 1779, au bas duquel ledit Dalbert a signé ; et Noël Gay  et Jean Fantin ont signé comme témoins ; et le ledit Tronchet  y a fait sa marque ; cote numéro 30 :
- ascensement passé par Joseph Dalbert à François [Diperrier], Antoine Aguettaz et Christophe Perroud du 20 mai 1759,  Mollot notaire,  cote numéro 31 ;
- - Conventions d’entre Joseph Dalbert et Joseph-François Tronchet par laquelle celui-ci se chargeait the lui bâtir une maison au Verney en date du 23 juillet 1776, au bas duquel ledit Tronchet a fait sa marque, et ledit Dalbert a signé de même que Jean Brun  et Guillaume Pavillet, ces deux derniers comme témoins ; cote numéro 32 ;
- de plus, reçu privé du 20 février 1782 par lequel feu Astesan veuve Didier a confessé avoir reçu de madame Dalbert la somme de 120 livres pour la [cense échue ?] le 30 août l’an dernier à elle dûe par M. Graffion pour contrat de rente du 30 août mais c’est 178, [Pache] notaire, et a déclaré avoir aussi été payée de censes précédentes de sa dite fille, et avoir de plus reçu d’icelle  25 livres pour la cense  d’une  année échue le 3 janvier 1780, portée par contrat du 5 janvier 1779, Gaymoz  notaire ;  et au bas a été signé Astesan Didier ;  au bas susdit,  reçu.  Il y en a un autre de la même, de 120 livres pour la cense d’une année échue à la saint-André l’an dernier, en date du 30 août 1783, signée Astesan  Didier, le tout,  cote numéro 33 ;
- conventions privées passées d’entre Joseph Dalbert et Dominique [Corneri] par laquelle celui-ci s’est chargé de la recherche et poursuite des laods qui pouvaient lui être dûs à cause de son fief dudit Chamoux rière Montgilbert, Aiguebelle, Rendens, Bonvillaret et Aiton,  pour le bénéfice du quart, au moyen duquel il s’est obligé de faire toutes les avances sans  répétition,  en date du 3 novembre 1788, au bas de laquelle lesdits Dalbert et [Corney] ont signé, de même que Simon Mollot et François Neyrod, ces deux derniers comme témoins ; cote numéro 34 ;
- de plus un reçu privé sur papier blanc par le quel ledit Baron de [Truche] et légitime administrateur de Marie-Josephte Didier à confessé avoir reçu de Simon Dalbert 344 livres un sol neuf deniers, dont il était débiteur pour exactions par lui faites de M° Amphoux d’une part, d’Anselme Pettit - soit du nommé [terme] d’autre part, et de M° Audrevon aussi d’autre part ; icelui en date du 29 mars 1789, signé Baron de Truche], cote numéro 35 ;
- un mandat de 120 livres fait par Dalbert père et Laurent Durand et Laurent André à devoir être payé à Laurent Milan pour plein payement de ce qu’il devait à ce dernier en date du 4 juillet 1787, signé Dalbert père ; au bas duquel il a quittance en deux fois de ladite somme de Laurent Milan du 27 décembre 1787 et 16 [blanc] 1788, toutes deux signées Laurent Milan, cote numéro 36 ;
- ascensement privé passé par Simon-Antoine Dalbert à Joseph-François Tronchet de Chamoux des biens y mentionnés pour le terme de neuf ans pour le prix et somme de 77 livres,  10 sols, payable à la Saint-André de chaque année sous les plus amples conditions y désignées, en date du 12 août 1788, au bas duquel ledit Tronchet y a fait sa marque,  signé de Chamoux, de même que François Brun et Pierre Jandet présents ; cote numéro 37 ;
- ascensement privé passé par Joseph Dalbert à François Peguet et Martin Deschamps,  d’un filon de cuivre situé sur Montgilbert pour un terme de neuf ans, sous la cense du cinquième du prix qu’ils en retireront ; en date du 6 avril 1778,  au bas duquel lesdits Péguet et Deschamps ont fait leur marque, et ledit Dalbert a signé de même que Plaisance  et Hoddet, c’est deux derniers comme présents ; cote numéro 38 ;
- billet passé à Hector Viviand négociant à Chambéry par Jean-François fils de Joseph Dalbert de Montendry de 1000 livres pour prix des marchandises à lui vendues en date du 17 ; janvier 1789, signé par extrait Joseph Armenjon secrétaire insinuateur ; en fin duquel billet est le solvit* fait par ledit Viviand à Simon-Antoine Dalbert du 10 mars 1791, de même que le solvit d’un autre billet de 300 livres du 1er février dernier, et pour les intérêts dudit premier capital jusqu’audit  jour, au bas duquel ledit Hector Viviand a signé de même que [… Boisset] et Dominique Amphoux ; cote numéro 39 ;
- ascensement passé par Joseph Dalbert  Joseph Caillet, Jean Dixmier, Antoine Aguettaz d’une pièce de terre pour le terme de trois ans, sous la cense annuelle de 30 livres, en date du 4 juin 1768, au bas duquel lesdits Caillet, Dimier, et Aguettaaz ont fait leur marque ; et ledit Dalbert a signé, de même que Hodet et Salomon comme témoins ; cote  numéro 40 ;
- de plus un reçu privé sur papier blanc par lequel le nommé d’Artenaz a confessé avoir reçu du Baron de Chamoux  200 livres pour la pension viagère qu’il lui doit échue, sans préjudice de la courante, icelle en date du 10 mai 1790,  cotée numéro 41 ;
- un billet privé par lequel le citoyen Cornery a confessé devoir au Baron de Chamoux la somme de 70 livres pour cause de présent tout compte restant nul qu’il promet payer à la foire [grasse]  de  1790,  icelui en date du 1er décembre 1789 signé Cornery et Maurice Brunier présent ; coté numéro 42 ;
- une parcelle des patrocines* et avances faites par le citoyen Dominique Amphoux pour Simon Dalbert comme donataire de son père arrivant en patrocines à 437 livres cinq sols, en déboursés à 468 livres cinq sols,  ce qui faisait la totale de 905 livres 10 sols ; et les différentes sommes annotées  reçues à la ladite parcelle arrivant à 403 livres et 13 sols,  serait resté dû 501 livres et 14 sols, à compte  de laquelle a encore été déduit 425 livres, capital de l’acte obligatoire
(sic) passé parler Baron de [tours ?] Du 30 mars 1789, ainsi que les intérêts de deux ans et le restant de la cense d’Andrevon,  il aurait été annoté au bas par acquit au moyen de la cession des droits dudit acte obligatoire, Chambéry le 21 avril 1791, signé D. Amphoux,  coté numéro 43 ;
- un reçu privé sur papier blanc par lequel Jaume de la Vallette au lieu et place de Besson, caissier des mines de Pesay, a reconnu avoir reçu de la part de Dalbert de Chamoux 1300 livres à compte d’un billet de plus forte somme qu’il devait à la caisse de ladite minière de Pesay, icelui en date du 31 mars 1786, signé Jaume de la Vallette, coté numéro 44 ;
- de plus un reçu privé par lequel le citoyen [Villiod] a confessé avoir reçu de M° Amphoux 45 livres pour sa portion d’épices et consignations donc il était débiteur aux syndic et conseil de Montendry en date du 27 mars 1789 ; signé [Vulliod] ; et au bas est un reçu privé signé Amphoux dudit jour par lequel ce dernier a confessé avoir reçu 24 livres pour les droits payés pour la déclaration de libre exaction du prix de l’affranchissement du fief rière Montgilbert, icelui coté numéro 45 ;
- un reçu privé sur papier blanc par lequel Joseph Plaisance de Montendry, tant à son nom que de celui de Jean-Baptiste son frère, communs et indivis en biens, a confessé avoir reçu de Simon-Antoine Dalbert la somme de 48 livres de Savoie pour cense dûe par ledit Dalbert aux frères Plaisance pzr acte  sous sa date, Mollot notaire, en date du 10 décembre 1789, signé Joseph Plaisance de même que Boccon et Michel [Pom…] comme présents ; coté numéro 46 ;
- quittance privé sur papier blanc par laquelle Jacques Perrier a confessé avoir reçu dudit Dalbert 109 livres pour marchandises à  lui livrées, en date du 20 avril 1781,  signé Jacques Perrier ; cote numéro 47 ;
- Une lettre [écrite] par Leblanc à Simon Dalbert capitaine au Régiment de Maurienne, par laquelle ledit Leblanc remercie ledit Dalbert d’avoir ce dernier compté 200 livres à son acquittement à sa belle-mère, qu’il offre de rembourser au mois de novembre suivant, en date du 5 juin 1791 ; signé Leblanc ; coté numéro 48 ;

- nous aurions de plus trouvé une liste écrite de la main de Simon Dalbert de ses dettes ;  l’agent municipal a requis que je la paraphe
ne varietur*,  par lequel pourrait devenir très utile ; le montant de ses dettes arrive à – suivant ladite liste – 40 750 livres ; coté numéro 49 ;
- de plus une liste sur une feuille de papier  blanc où il y a annotation par lui écrite des différentes sommes à lui dues par différentes personnes dont quatre se trouvent annulées payées et dix ne sont pas rayées, aussi été paraphée par moi ne varietur ; et à l’autre feuillet, l’annotation de ce qu’il doit,  dont deux se trouvent annotées être payées, et 3500 livres annotées dues au S Bertholet chirurgien ;  et cent livres annotées dues à [p…] d’Aiguebelle, aussi paraphé par moi le notaire ne varietur ; cote numéro 50 ;
- plus un billet privé sur papier blanc par lequel de Montendry, aide major  a promis payer au citoyen Carron dans le terme de six mois la somme de 200 livres de Piémont en date du 1er mars 1791, signé de Montendry, aide major  au bas duquel est annoté : reçu le montant ci-dessus de M. de Chamoux signé Carron, sans date ;  coté n° 51 ;
- de plus une lettre signée de Montendry,  du 14 mai 1791 par laquelle il accuse la réception de 820 livres qui lui avaient été annoncées par son frère par le canal de M. Donandi ;  coté numéro 52 ;
- une lettre écrite à Dalbert le fils par Antoine Polar en date du 30 janvier 1787, par laquelle il lui marque que déduction faite de 80 livres il a reçues de M. Jean [Pia] officier du solde, [il lui en encore redû (sic)] 320 livres ; cote numéro 53 ;
- une liste de 212 livres deux sols due à [Juisset] et Compagnie au bas de laquelle est l’acquit du 9 novembre 1790,  coté numéro 54 ;
- billet de Simon Dalbert, tant de son chef que comme procureur de son père passé en faveur des négociants Leborgne fils et Burnier de la somme de 1559 livres, pour marchandises livrées, conformément à la liste portée annexée audit billet, icelui en date du 29 août 1786, au bas  duquel est l’acquit passé par  lesdits Leborgne fils et Burnier, eu égard au contrat passé par M° Amphoux notaire, icelui en date du 9 mars 1791,  coté numéro 55 ;
- du 29 frimaire dite année, un acquit pour Simon Antoine Dalbert fait de Claude le cadet  Salomon du 14 mai 1791, Mollot notaire,  cote numéro 56 ;
- une rente constituée en faveur de Claudine Didier par Simon-Antoine Dalbert en qualité de procureur de Joseph Dalbert son père, sous la caution de Simon-Antoine et Jean-François Dalbert, portant quittance payée par ce dernier en faveur dudit Joseph Dalbert du 13 mai 1785, [Gayeux] notaire,  coté numéro 57 ;
- un  acquit de pension viagère pour François-Modeste Perrin d’Athenaz, passé par Simon-Antoine Dalbert, du second mars 1788, Reveyron notaire ; cote numéro 58 ;
- contrat dotal de François Graffon de Saint-Pierre d’Albigny et Marie Marguerite Dalbert habitante à Chamoux du 5 décembre 1772, Ladouz notaire, cote numéro 59 ;
- un reçu signé Arnaud, receveur des Domaines nationaux, par lequel il reconnaît avoir reçu du citoyen Joseph Dalbert 1152 francs pour restant des intérêts de trois ans ; celui le 25 brumaire dernier d’une obligation de dix mille livres de la ci-devant Savoie, passée par son fils Simon-Antoine Dalbert au profit de l’émigrée Sibille Pethioz veuve Balland Damas du 15 novembre 1791, Amphoux notaire, en date du 1er Thermidor an 3 ; coté numéro 60 ;
- un reçu signé Genin avocat,  du 6 février 1792,  par lequel il déclare avoir reçu dudit Albert  de Chamoux 60 livres pour les intérêts d’une année d’une rente constituée qu’il lui doit ensuite de la cession qui lui en a été faite par le Baron Garnier, coté  numéro 61 ;
- une convention privée par laquelle Joseph Dalbert a vendu à Joseph Mouche du Bourget la coupe d’un bois à la Fauge pour le prix de 1507 francs 4 sols à compte duquel prix il a en fait reçu 720 Fr. avant la convention,  le surplus compté,  nombré  lors d’icelle,  icelle en date du huit Thermidor an 5, au bas  de  laquelle lesdits Dalbert et Mouche renseigner,  et Simon Mollot et Pierre Bertholet ont signé comme témoins ; coté numéro 62 ;
- un coupon d’emprunt forcé de 1400 Fr.  faisant pour chaque année 140 Fr. numéraire,  auquel il manque déjà ceux de l’an 5 et de l’an 4 ; coté numéro 63 ;
- un reçu signé Simon Mollot,  collecteur,  du quatorze Messidor an 5,  par lequel il déclare avoir reçu de Pierre Bertholet en un coupon d’emprunt forcé et en numéraire 328 francs 3 sols 4 deniers pour plein payement de la cote du citoyen Dalbert de l’an cinq,  coté numéro 64 ;
- un reçu par lequel Claude Salomon confesse avoir reçu de Joseph Dalbert 266 francs 95 centimes pour plein paiement des intérêts qu’il lui devait du prix de la vente du 11 mai 1791,  Mollot notaire ; icelui en date du 11 Messidor an 5,  coté numéro 65 ;
- une quittance privée par laquelle le citoyen [Routein]  confesse avoir reçu du citoyen Antoine Dalbert la somme de 500 livres,  monnaie de la République, en acquittement des pièces de taille qu’il avait fournies à Simon Dalbert son fils (sic), du 18 germinal an 3, au bas  duquel ledit [Routein]  a signé,  très mal,  de même que Deglapigny comme présent,  […] marqué Hercule Pépin présent ; coté numéro 66 ;
- de plus une convention privée par laquelle Joseph Dalbert et Joseph Tranchant, et Antoine Barbier sont convenus que ces derniers se chargeraient d’enlever les girouettes et meurtrières de son château pour le prix de 750 livres monnaie de la République, qu’il promet payer dans le terme de quatre mois ; au bas  de laquelle lesdits Dalbert et Antoine Barbier ont signé de même que Rochat et Gay, ces deux derniers comme témoins ; et ledit Tranchant a confessé avoir reçu 100 livres monnaie de la République ; côté numéro 67 ;
- de  plus un reçu privé par lequel Antoine Barbier a confessé avoir reçu 250 livres de la République pour le tiers du prix-fait sus énoncé,  savoir : 150 livres de ci-devant Savoie qu’il devait à Martin Varnier [dit] Maillet  et 50 livres en imputation de cense ;  le surplus, il lui en a fait rabais ;  en date du huit nivôse an 3 ; [sou…] par ledit Barbier et Simon Mollot présents ; coté numéro 68 ;
- ascensement privé passé par Joseph Dalbiez à Hylarion Vioud d’un journal au Parc pour le terme de trois ans sous la cense annuelle de [dix ? ] cartes de froment, en datedu 25 octobre 1795 vieux style, au bas duquel ledit Dalbert a signé, de même que François Neyrod et Claude Tronchet comme témoins, et Hylarion Vioud y a fait sa marque ; coté numéro 69 ;
- ascensement privé passé par Joseph Dalbert  à Michel Masset de deux journaux au Parc, du premier mas pour le terme de six ans sous la cense annuelle de vingt-cinq cartes de froment chaque année en date du 3 octobre 1795 vieux style, au bas duquel ledit Dalbert et Masset ont signé, de même que François Neyrod et Claude Tronchet ces deux derniers comme témoins ; coté numéro 70;
- un ascensement privé par lequel Joseph Dalbert  a ascensé à Claude Tournafond un journal de champ au second mas du Parc et un journal au Paquier, sous la cense annuelle de onze cartes de froment et dix cartes de maïs pour le terme de 6 années en date du 18 nivôse an 4, au bas duquel ledit Dalbert a signé ainsi que Noël Gay et Jean Genin, ces deux derniers comme témoins , et ledit Claude Tournafond y a fait sa marque ; coté numéro 71;
- un ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à André Genin pour le terme de trois ans le premier journal touchant le chemin sous la cense de quatre cartes de froment, et quatre cartes de seigle, icelui en date du 3 Brumaire an 4, au bas duquel ledit Dalbert a signé , de même que François Neyrod et Noël Gay, ces deux  derniers comme témoins, et ledit Genin y a fait sa marque ; coté numéro 72 ;
- un ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à Joseph Varnier un journal de champ au Par cet deux au Paquier  pour le terme de 6 années sous la cense annuelle de 10 cartes de froment et 19 cartes blé maïs ; icelui en date du 9 pluviôse an 4, au bas duquel ledit Dalbert a signé, et François Neyrod et Noëm Gay ces deux témoins et ledit Joseph Varnier u a fait sa marque; coté numéro 73 ;
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à François Neyrod [d…] deux journaux de champ au premier mas du Parc ; de plus 2 seytives du Paquier ; pour le terme de six ans, sous la cense quant aux champs de Viorge deux cartes de froment les deux, et les deux seytives du Paquier de 19 cartes de maïs aussi les deux, le tout annuellement, icelui en date du 13 nivôse an 4, au bas duquel lesdites parties ont signé, ainsi que Noël Gay, ce dernier comme témoin ; cote numéro 74 ;
- ascensement privé du 28 juillet 1791 par lequel Simon-Antoine Dalbert a ascensé à François feu Antoine Petit les biens et bâtiments y spécifiés, et sous les conditions y désignées, sous le terme de 9 ans, sous la cense pour chaque année ; savoir : pour les six journaux et quart du Parc de vingt cartes maïs ou douze cartes froment au choix des sacensataires ; de plus, 24 livres ci-devant Savoie pour 3 seytives touchant Pré Courbeau ; quant aux autres champs, à raison de 18 cartes blé maïs ; la maison, cour, place et grange pour 5 livres par an, les 3 seytives part du couchant du Pré Bœuf à raison de 15 livres le seytive, ce qui fait 45 livres, les autres part du levant à raison de 13 livres la seytive, ce qui fait 23  livres et 8 sols ; que cependant prélevé les 6 journaux et quart du champ près du Parc, ils ne paient la cense du surplus pour les deux années qui commencent à courir le jour que sur le pied de 15 cartes le journal. Les parties ont signé au bas dudit ascensement, de même que François Neyrod et Simon Mollot ces deux derniers comme témoins, coté numéro 75.
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à Jean-Marie [Andrevettan] une maison en chambre, place, écurie, grange, plus un journal de champ au second mas du Parc, pour le terme de 2 ans, sous la cense annuelle quant aux bâtiments de 43 livres et 4 sols argent de France, et le journal de champ onze cartes de froment par année en date du 18 nivôse an 4, au bas duquel les parties ont signé, de même que Jean Genin et Noël Gay, ces deux derniers comme témoins ; coté numéro 76 ;
- un ascensement privé, par lequel Joseph Dalbert a  ascensé à Antoine feu Pierre Lacroix une pièce de terre, soit environ un journal et demi au lieudit à la Fauge, territoire de Montendry, pour le terme de 3 années pour le prix de 8 cartes d’avoine par journal ; icelui en date du 13 mai 1796 vieux style, au bas duquel ledit Dalbert a signé, de même qu’Antoine Carrel comme témoin, et ledit Antoine Lacroix y a fait sa marque : coté numéro 77 ;
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à Claire Moutard veuve Barbier une pièce de champ lieudit Au Parc, sous la cense de deux vaissels de froment par année, sous la caution solidaire de Claude Gardet, en date du 16 floréal an 4, au bas duquel ledit Dalbert a signé, de même que André Fuzier, Pierre Neyrod et Simon Mollot, ces trois derniers comme témoins, et ladite Moutard et ledit Gardet pour être illétérés y ont fait leur marque : coté numéro 78 ;
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à Elisabeth Mugnier et Claude Tronchet les biens y spécifiés pour le prix et somme de 79 livres et 10 sols annuellement, et sous les plus amples conditions y contenues, au bas duquel lesdits Dalbert et Claude Tronchet ont signé, de même que Michel Masset et Pierre Bertholet, ces deux derniers comme témoins, et ladite Elsabeth Mugnier y a fait sa marque ; coté numéro 79 ;
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à André Jandet dit le Roux un jurnal au second mas et un demi journal au premier mas, et un autre demi journal au même mas, pour le terme de six années, sous la cense de 20 cartes de froment par année, en date du 18 nivôse an 4, au bas duquel lesdites parties ont signé, de même que Jean Genin et Noël Gay, ces deux derniers comme témoins ; coté numéro 80 ;
- ascensement privé par lequel Joseph Dalbert a ascensé à Antoine Petit un journal de champ au premier mas, du Par cet un demi seytive au Paquier, pour le terme de six ans, sous la cense pour chaque année de 12 cartes froment et 5 cartes maïs, en date du 11 brumaire an 4, au bas duquel ledit Dalbert a signé, de même que Noël Gay et François Neyrod, ces deux derniers comme témoins, et ledit Antoine Petit y a fait sa marque ; coté numéro 81 ;
- convention entre le citoyen Joseph Dalbert et Pierre Bertholet, par laquelle ledit Dalbert promet payer audit Bertholet pour se peines et salaires de la gestion confiée par le premier audit Bertholet, dans l’acte de procuration passé ledit jour, Blanc notaire, la somme de 180 livres de France annuellement, et la [jouiss…] annuelle, le tout à courir dès ledit jour, de 4 seytives de pré marais à choisir par Bertholet sur ceux appartenant au citoyen Dalbert ; et pour quant aux voyages que sera obligé de faire ledit Bertholet pour sa gestion à Chambéry et ailleurs à la distance de plus 2 lieues de cette commune, il y en aura 4 de ceux de Chambéry, pour lesquels ledit Dalbert ne sera soumis de lui payer que les frais de bouche, et a promis lui payer pour tous les autres les frais de bouche et de voiture, ladite convention en date du 17 messidor an 4, au bas de laquelle lesdites parties ont signé, de même que  Blanc, ce dernier comme témoin, et George Veillard pour être illétéré y a fait sa marque ; cote numéro 82 ;
 
du 30 frimaire dite année,
le citoyen Bertholet m’aurait représenté que dans les lettres que nous avons trouvées, les plus essentielles, et que nous avons ci-devant inventoriées, nous n’y avons pas trouvé bien d’autres comme albergements et ventes, dont le prix est encore dû, parce que apparemment, le citoyen Dalbert ne les aura pas retirées d’entre les mains des notaires qui les ont reçues, parce que les droits n’étaient pas à sa charge ou peut-être aussi parce qu’il en pourrait être resté chez son procureur à Chambéry, à cause de différents procès qu’il a été obligé de soutenir ; mais comme il est instruit qu’une partie desdits actes ont été remis par moi notaire, il m’a requis de me transporter chez moi, pour vérifier ceux qui pourraient intéresser l’hoirie, et de les inventorier.
À quoi adhérant, en ayant se suite parcouru mes minutes, j’aurais trouvé :
- un renouvellement d’albergement passé par Joseph Dalbert en faveur d’André Maillet du 13 mai 1782, sous la cense annuelle de 120 livres de Piémont, et 4 paires de poulets
- secondement, vente accessoire faite par Simon-Antoine Dalbert à François feu Jean-Claude Christin du 11 mai 1791, Mollot notaire, prix 745 livres ;
- troisièmement, acquis pour André Jandet passé par Simon-Antoine Dalbert, du 14 mai 1791, Mollot notaire, prix 350 livres ;
- quatrièmement, acquis pour Dominique Christin fait de Simon-Antoine Dalbert du 14 mai 1791, Mollot notaire, prix 350 livres ;
- un acquis pour Ambroise Plaisance fait de Simon-Antoine Dalbert du 11 mai 1791, Mollot notaire, prix 1050 livres.
- un acquis pour Philibert Thomas fait de Simon-Antoine Dalbert du 9 mai 1792, Mollot notaire, prix 760 livres .
- un acquis pour Charles Tarajean fait de Simon-Antoine Dalbert du 190 mai 1792, Mollot notaire, prix 640 livres, à compte duquel a été compté 172 livres, a resté pour 478 livres ;
- acquis pour Antoine Christin et Louis Berthier fait de Simon-Antoine Dalbert du 22 mars 1792, Mollot notaire, prix 921 livres et 12 sols ; à compte duquel prix les acquéreurs compteront 200 livres et a promis le surplus dans 8 ans ;
- acquis pour George et Philippe Charpin du 10 mars 1792, Mollot notaire, prix 800 livres ;
- acquis pour Joseph Guillot fait de Simon-Antoine Dalbert du 22 octobre 1791, Mollot notaire, prix 3600 livres, ayant donné 600 livres lors de l’acte, resté devoir 3000 livres ;
-  quittance pour Ambroise Plaisance passée par Simon-Antoine Dalbert du 1er juin 1791, Mollot notaire, de 1000 livres ;
- cession et transport en faveur d’Ambroise Plaisance, passée par Simon-Antoine Dalbert du
1er février 1791, Mollot notaire, prix 1500 livres ;
- promesse relevatoire en faveur de Simon-Antoine Dalbert faite par François feu Sylvestre Grollier, du 17 avril 1791, Mollot notaire, de 200 livres ;
- acquis pour Simon-Antoine Dalbert fait de Claude Salomon du 11 mai 1791, Mollot notaire, prix 5000 livres ;
- acquis pour Ambroise Plaisance de Chamoux passé par Simon-Antoine Dalbert du 23 novembre 1789, Mollot notaire, prix 400 livres ;
- acquis pour André Maillet de Chamoux passé par Simon-Antoine Dalbert d’une pièce de terre pour le prix de 2400 livres du 30 septembre 1791, Mollot notaire ;
- acquis pour Ambroise Plaisance de Chamoux, passé par Simon-Antoine Dalbert, prix 2350 livres du
1er octobre 1791, Mollot notaire.

Ce qu’il y a de plus intéressant : la plus grosse partie desdits capitaux restant dus.


L’on a ensuite procédé à l’inventaire des biens qui consistent en :
-  une pièce de bois lieudit à la Chaumaz, sous le n° de la mappe 386, contenant 15 journaux 212 toises 1 pied ;
- jardin à Chamoux sous le numéro 1522 contenant 243 toises 1 pied ;
- maison , cour et placeage du château sous le numéro de la mappe 1524 contenant 2 journaux 123 toises ;
- jardin sous le numéro de la mappe 1525 contenant 114 toises 6 pieds ;
- place dans le clos du château sous le numéro de la mappe 1526, contenant 50 toises 6 pieds ;
- maison ruinée au-dessous du numéro 1527 contenant 52 toises ;
- teppes à Chamoux sous ne numéro de la mappe 1528 contenant 49 toises 7 pieds ;
- jardin audit sous le numéro 1529 contenant 253 toises 1 pied ;
- jardin à Chamoux sous le numéro de la mappe 1530 contenant 259 toises 1 pied ;
- [cervaz ?] audit lieu sous le numéro 1531 contenant 381 toises 5 pieds ;
- pré audit, sous le numéro de la mappe 1532 contenant 180 toises 7 pieds ;
- jardin audit lieu sous le numéro de la mappe 1533 contenant 197 toises 2 pieds ;
- pré audit, sous le numéro de la mappe 1534 contenant 3 journaux 350 toises 3 pieds ;
- pré audit lieu sous le numéro de la mappe 1535 contenant 3  journaux 140 toises 2 pieds ;
- vigne audit sous le numéro de la mappe 1536 contenant 2 journaux 267 toises 3 pieds ;
- teppe audit, sous ne numéro de la mappe 1537 contenant 5 journaux 353 toises 1 pied ;
- pré audit, sous le numéro de la mappe 1538, contenant 8 journaux 69 toises 6 pieds ;
- pré audit, sous le numéro de la mappe 1539, contenant 193 toises 3 pieds ;
- champ audit, sous le numéro de la mappe 1540, contenant 2 journaux 145 toises 3 pieds ;
- champ audit, sous le numéro de la mappe 1541, contenant 46 jounraux, 248 toises 2 pieds ;
- vigne au Clos du Parc sous le n° de la mappe 1540 ½ contenant 1 journal 69 toises et 6 pieds;
- pâturage au Parc sous le numéro de la mappe 1542, contenant 2 journaux 102 toises 7 pieds ;
- pâturage audit sous le numéro de la mappe 1543, contenant 2 journaux 56 toises ;
- champ audit sous le numéro de la mappe 1544, contentant 1 journal 221 toises 6 pieds ;
- teppe audit, sous le numéro de la mappe 1545, contenant 6 journaux 330 toises ;
- bois audit, sous le numéro de la mappe 1546, contenant 3 journaux 28 toises 6 pieds ;
- pâturage audit, sous le numéro de la mappe 1547, contenant 5 journaux 281 toises ;
- (sic) 1552 de pré-marais au Paquier contenant 21 jurnaux 279 toises 1 pied ;
- 1557, jardin à la Servaz contenant 211 toises 3 pieds ;
-  pièce de pâturage au lieudit sous le n° de la mappe 1558 contenant 1 journal 30 toises 1 pied ;
- une pièce de pâturage au Pré carré, sous le numéro de la mappe 1559, contenant 13 jurnaux 345 toises 5 pieds ;
- une pièce de pâturage audit lieu sous le numéro de la mappe 1562, contenant 2 journaux 87 toises ;
- une pièce de blachère au Grand Mas sous le numéro de la mappe 1573, contenant 37 journaux 57 toises 2 pieds ;
- une pièce de pré à Bellavarde sous le numéro de la mappe 1564 contenant 30 journaux 378 toises 1 pied ;
- une pièce de pâturage au Pré di Bois sous le numéro de la mappe 1565 contenant 2 journaux 35 toises ;
une pièce de pré-marais audit lieu sous le numéro de la mappe 1566, contenant 18 journaux 269 toises 4 pieds ;
- une pièce de pré-marais audit lieu sous le numéro de la mappe 1569, contenant 24 journaux 383 toises 6 pieds ;
- une pièce de pré blachère à Pré Courbeau sous le numéro de la mappe 1572, contenant 14 journaux 31 toises 1 pied ;
- une pièce de bois et broussailles sur Chamoux sous le numéro de la mappe 2186 contenant 19 journaux 97 toises 2 pieds.

Qu’est tout ce que nous avons trouvé sur la commune de Chamoux.

De plus, sur la commune de Montendry, une pièce de bois sous le numéro de la mappe d’icelle 2868, contenant 124 journaux 304 toises 2 pieds.

Et j’aurais en conséquence chargé ledit Bertholet des titres ci-devant inventoriés.
Et pour le surplus que l’on n’a pas reconnu de grande utilité, ils ont été mis dans une caisse avec une couverte en coulisse ; à l’extrémité de laquelle coulisse j’y ai mis une bande de papier pour qu’il empêche s’ouvrir ; aux deux extrémités de laquelle j’y ai mis mon sceau sur cire rouge, ayant un chiffre comme est dit ci-devant.
Et le surplus dans un grand coffre sous serrure auquel j’ai aussi mis une bande de papier attachée au couvert, et dans le dessous, aux deux extrémités de laquelle bande j’y ai mis de même mon sceau sur cire rouge, où il y a l’empreinte d’une S et d’une M entrelacées, et j’aurais exhorté et chargé ledit Bertholet en vertu de ma dite commission de tous lesdits sceaux, et de tout ce qui concerne ledit mobilier.
De quoi acte.
Et le tout fait et prononcé audit lieu, et le 1er nivôse an 6 de la République française, en présence desdits Bertholet, Deplanes, Genin ; et encore des citoyens Pierre-Louis Falquet, natif de Turin, et de Antoine Petit natif de cette commune, où ils habitent tout deux, témoins requis, ce dernier m’ayant déclaré être illétéré.

P. Berthollet        Jean Genin
    J . Déplante
Marque + d’Antoine Petit        Falquet

La seconde portion du présent inventaire contenant 39 pages et demi. En donnant acte audit Jean Genin, expert de 6 jours de vacation, et à chacun des gardiateurs et de l’agent municipal de douze jours.
        Simon Mollot
Enregistré à La Rochette le 21 nivôse an 6 de la Répube f
e, reçu onze francs.
        Boitteur

av. 2020 - Recherche et transcription A.Dh.

Lexique
* ne varietur : Sans possibilité de changement, point par point
* patrocines : on trouve « patrociner : plaider (longuement) ; peu satisfaisant ici. CNRTL propose  « Défense, secours » qui paraît plus adéquat.
* solvit : du latin « il a payé »


Source : AD073, cote 6E 11842 (Minutes Mollot an 6 F° 47, et suivants)


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