Cet article ne représente même pas la partie émergée de l'iceberg!
Nous sommes en train de travailler sur l'œuvre de Marius Neyroud: très gros chantier, très intéressant; nous faisons donc appel à tous ceux qui retrouveraient dans leurs placards des clichés de ce photographe actif à Paris autour de 1900, mais encore très présent avec sa chambre photographique à Chamoux jusqu'aux années 1940. Sus aux boîtes à chaussures dans les greniers! Merci d'avance. A.Dh.
Marius Neyroud, Chamoyard de naissance, revenu au village pour ses vieux jours, a fait une très belle carrière à Paris.
Il a aussi offert de nombreuses photos à des amis et des proches du village : les pages de cette rubrique "Patrimoine" témoignent de la qualité de son travail, même lorsqu'il opérait pour le plaisir, et sans signer.
Voir dans "Photos anciennes" et "La vie aux champs" de nombreux clichés (sur plaque de verre) réalisés par Marius Neyroud.
Marius Neyroud (Chamoux 13 mai 1854 - Chamoux 14 novembre 1951)
Voici le parcours de Marius Neyroud, résumé dans un article qui lui fut consacré par le Dauphiné Libéré du 6 mai 1950, à l'occasion de ses 96 ans.
Nous remercions Maurice Tardy (petit neveu du photographe), qui nous a confié ces documents.
05-2102 - A.Dh.
Beaucoup de ces vues (plaques et tirages originaux) sont aujourd'hui déposées à Chambéry, aux Archives Départementales.
Il faudrait d'autre part renvoyer au Musée de Bretagne et au MAHJ, qui ont réuni un fonds de photos liées à l'Affaire Dreyfus - dont plusieurs tirages de Marius Neyroud.
La Galerie se remplit, mais elle est encore : en travaux !
![]() |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
![]() |
|
|
|
|
Marius Neyroud a fait sa longue carrière à Paris. Mais il revenait à Chamoux, où il a réalisé de nombreuses vues bien avant son retour pour une tardive retraite. Il a cédé des clichés à des collègues spécialistes de la carte postale (Grimal, Louis Blanc etc), qui ajoutaient... ou pas, à leur propre signature, un laconique "Coll(ection) Neyroud". Mais Marius a parfois réalisé des "positifs" de ses clichés avant de céder ses plaques, ce qui permet de retrouver la bonne attribution des vues ! |
![]() |
![]() |
Fête à l'église en 1925 - avant la destruction de la voûte, et divers remaniements (on voit encore les fresques Avondo de la voûte, mais celle des parois du chœur et des médaillons du transept ont disparu sous un badigeon ; la chaire est placée à l'entrée du chœur, les bancs familiaux sont en position avantageuse, y compris dans le chœur, les chaises occupent ce qui reste…) |
![]() tout récent. A droite, le Café-Boulangerie Amoudry, déjà motorisé. Le village "avait l'électricité". Marius Neyroud habitait au 2e étage, avec vue sur l'église et sur la plaine |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() (cette photo mêle réalisme et recherche artistique : poses académiques, mais l'activité est réelle, la famille Fantin a simplement accueilli quelques amies pour composer cette scène bucolique.) |
![]() la scène est posée, mais cette fois, composée dans un registre moins "noble" : à la vôtre ! |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() (voir l'article consacré à la Fabrique sur ce site) Le carton brun utilisé par Neyroud à Chamoux, est exceptionnellement frappé de sa "signature" dorée |
![]() chevreuils, cerfs, sangliers, ours… Quand elle fut accessible aux "manants", la chasse était-elle encore un travail ou déjà un loisir ? |
![]() La circulation sur la route de digue paraît… très fluide |
![]() Scène à la Jean Renoir certainement. |
![]() |
![]() ![]() |
![]() (la famille Allamand est bien représentée, quitte à se masquer derrière une fausse barbe…)
|
![]() |
![]() |
![]()
|
![]() |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
![]() |
![]() |
![]() |
La Communion - aucun indice sur les circonstances de la communion ci-dessous, dommage. |
|
![]() |
![]() |
![]() |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
à Chamoux |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() "Les chapeaux des prêtres ont disparu pendant la guerre de 39-45 : ils faisaient d'excellents filtres pour les véhicules à gazogène" (Y.C.) |
à Paris |
![]() Marius Neyroud avait obtenu son "parrainage" |
![]() |
![]() (Le Petit Palais fut conçu par Ch. Girault pour l'Exposition Universelle de 1900, avec le Grand Palais, le Pont Alexandre III, pour former un ensemble spectaculaire - propre aux visites de prestige !) |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
Marius Neyroud semble avoir beaucoup fréquenté le milieu des artistes. |
![]() A lire: les recherches de Gérard Noiriel à son propos. |
![]() |
![]() |
![]() |
![]()
|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Auteurs |
![]() Cladel est un de ces auteurs injustement oubliés par la mode et les pondeurs d'anthologies. Marius Neyroud fut un ami fidèle de la famille, même après la mort de l'écrivain. |
![]() Il a traduit divers auteurs grecs et latins (Métamorphoses d'Ovide…), |
![]() un tantinet romantique, drapé dans sa cape? |
![]() au revers de veste, soit la cause de la séance photo ? |
![]() Un peintre peut-être ? C'est le temps où ceux-ci travaillaient volontiers "sur le motif", en extérieur. Il semble avoir vieilli (ses moustaches ont poussé, et blanchi). Nous n'avons pas su l'identifier. |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
Marius Neyroud est un photographe "de studio" avant tout . Mais pas seulement ! Toute sa vie, il a réalisé des photos "de reportage", souvent avec une petite "chambre" : les plaques photo qui ont survécu sont de petite taille. Une inauguration, un événement... il a pu être là! Mais surtout, parfois en partenariat avec un collègue, il a "couvert" l'Affaire Dreyfus : Alfred Dreyfus, le clan des antidreyfusards, celui des défenseurs du Capitaine... Divers Musées en conservent le témoignage (Musée de Bretagne, Musée Art et d'Histoire Juif, Médiathèque de Versailles...et des officines américaines qui louent bien cher le droit de reproduire des clichés - dont nous avons trouvé les jumeaux !) |
![]() |
![]() Le reportage n'était pas la spécialité de Marius Neyroud, encore moins en extérieur. (Il avait tout de même une petite chambre photographique, au format 9 x 13, plus commode à transporter que le modèle de studio). Mais il a pu être assez proche de G.M. Picquart, devenu ministre de la guerre après sa réhabilitation, pour être admis à l'exercice. |
L'affaire DreyfusLes photos que nous connaissons des protagonistes de l'affaire par Neyroud, ne se limitent pas à la stricte période de l'Affaire ; ainsi, il semble qu'il connaissait G.M. Picquart auparavant, et il l'a encore photographié à la fin de sa vie ; certains de ses visiteurs ont dû passer au studio de façon très banale pour un portrait à donner à des proches. |
![]() |
![]() il réalisa les fausses preuves demandées par ses chefs - sans état d'âme apparemment. |
![]() Il fut condamné, dégradé, pour s'être opposé à des mensonges, mais contribua à faire la vérité. Réhabilité en même temps que Dreyfus, il fut par la suite promu à de très hautes fonctions. (Remerciements à la Médiathèque de Versailles - DR)
|
![]() Qui sont ces hommes en tenues militaires disparates, dans un lieu improbable ? Des Maquisards ? Mais Marius Neyroud était déjà bien âgé en 1939, pour courir la montagne…
|
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
Il est parfois bien difficile de démêler les portraits réalisés à Chamoux, et ceux qui furent tirés à Paris, tantôt de Savoyards "exilés", qui venaient tout naturellement poser chez leur compatriote, tantôt de clients venus d'un peu partout en France… On faisait tirer plusieurs exemplaires de ces photos, souvent au format dit "carte de visite", on les échangeait avec des collègues, des voisins... puis les provinciaux rentraient au pays à l'heure de la retraite, avec leur moisson de photos d'amis. Aujourd'hui, des portraits de Chamoyards un temps parisiens s'échangent un peu partout en France dans les brocantes ! Mais on peut rarement les identifier. Cela arrive… |
à Paris (choix subjectif, très limité : beaucoup d'hommes et de femmes sur leur trente-et-un, plein d'enfants, de nombreux militaires, dans des uniformes parfois pleins de superbe, mais souvent un brin avachi.) |
![]() exposées à la vue des familles : elles sont un peu salies, pâlies… |
![]() ![]() |
![]() ![]() |
à Chamoux Les clichés datent le plus souvent dans les années 1925-1939, mais Marius a continué un peu encore après-guerre. |
![]() (plaque recadrée, la gélatine est fragilisée sur un bord) |
![]() recherchée (son nom est gravé dans la gélatine) ![]() |
![]() ![]() |
Ci-dessus à gauche, M. Alaire |
![]() ![]() |
![]() ![]() |
Marius Neyroud a continué longtemps encore à travailler à Chamoux : il était connu pour ne faire payer les gens… que s'ils le pouvaient. |
![]()
|
![]()
|
![]() débuts professionnels de Marius Neyroud. ![]() |
![]() Henri B., pensif. |
![]() p.e.destinée au fils soldat ![]() leurs 2 premières filles: Geneviève, Jacqueline. M. Bourgeois était chauffeur du car Franchiolo Chamoux-La Rochette-Chambéry (2 AR/jour). Mme Bourgeois, originaire du S-O, élevait des oies qu'elle gavait (pour le foie gras) |
![]() |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
Marius avait 5 frères, qui eurent à leur tour pour la plupart, une épouse, des enfants, des alliés… Lorsqu'il revenait à Chamoux, l'été, les réunions de famille étaient l'occasion de grandes tablées (bien arrosées) dans les jardins, de jeux… Nous avons encore beaucoup de photos de ce grand groupe familial. |
Les 6 frères Neyroud… et un autre |
L'épouse de Marius, Antoinette ? L'épouse de Marius, Antoinette ? Marius n'avait aucune raison d'identifier les photos qu'il faiait de son épouse Antoinette ! Aussi nous ne la situerons que par recoupements. |
|
|
![]() Cette photo d'intimité touche encore par la présence paisible des deux inséparables petits chiens du couple, et… par le journal abandonné sur le sofa : "Le Frisson, entièrement illustré par la photographie", revue de photos de charme qui eut son succès au tout début du 20e siècle. |
Marius, d'autres autoportraits |
![]() Marius nous montre son cadre de travail, une chaise, une toile (ici, elle est neutre) pour décor, un réflecteur, le velum sous la verrière… et aussi, l'inséparable petit chien qui s'invite sur la photo. Au revers de sa veste, la décoration de Marius est toute fraîche : voici donc, le "portrait officiel" |
![]() |
![]() |
Une fille adoptive, Pauline. Très tôt orpheline de mère, Pauline, née à Chamoux, était la nièce de Marius ; le couple de Marius et Antoinette, sans enfants, l'a élevée ; puis Antoinette est morte, avant 1914. Quand Marius est rentré à Chamoux après la guerre, Pauline l'a encore accompagné. Elle était des voyages Joguet, avec lui, malgré un handicap grandissant. |
![]() que celui du comparse du clown Chocolat. ![]() hop ! une photo. |
![]() |
![]() ![]()
|
![]() |
![]()
|
![]() ![]() ![]() ![]()
|
La fratrie |
![]() gantier, puis boulanger à Chamoux. ![]() Il a géré la fruitière de Bourgneuf. |
![]() ![]() |
![]() ![]() épousa le fils d'Alphonse Neyroud ; elle tenait avec brio l'épicerie de l'Etoile des Alpes en haut de la Grande Rue (bâtiment disparu). La fille du couple, Amélie, épousa Jules Chiara, autre chamoyard, Intendant général ; ils ont acquis le château. |
![]() |
![]()
|
Les proches : Les Tardy |
![]() Cœmedia, journal des spectacles et de la culture.
|
![]() |
Les proches: les Allamand |
![]() et développa l'usine de pâtes de Chamoux, près du pont sur le Nant de Montendry. Le couple eut 7 enfants : Gaston, Ernest, Augustine, Eugène (✝ en 1915 à 6 ans), Roger, Albert, et Louis.
|
![]() De gauche à droite: Roger - Gaston - Amélie Neyroud (une cousine germaine, fille de François et Caroline Neyroud; elle épousa le général chamoyard Jules Chiara) - Augustine - Ernest - Albert. Manque ici le petit dernier, Louis né en 1922, sûrement tout bébé au moment de la photo. |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |
C'est évidemment dans ses travaux personnels que l'on voit le mieux l'humour, le sens de la dérision de Marius Neyroud, qui s'est souvent amusé à composer avec ses proches des saynètes drôlatiques ; parfois, l'humour se fait grinçant, dans l'autodérision. Mais Neyroud a également suivi les avancées techniques de son métier ; il a laissé au moins une plaque photo couleur - il s'agit bien de traitement de la gélatine, et non d'une "colorisation" après coup. Enfin, en explorant les photos qui nous sont parvenues, on retrouve la tentation de "faire comme les peintres" avec une chambre photographique (tandis que certains peintres poussaient le réalisme jusqu'à simuler des photos!) |
![]() |
![]() Bien sûr, la vraie photo est réalisée par une autre chambre : le photographe photographié… (fonds Cl.T)
|
![]() |
![]()
|
![]() ![]() |
Pauline au casque à pointe, Pauline à la casquette… Avouons-le: notre sens de l'humour a changé… |
![]() ![]() |
A cause du chapeau peut-être, ce cliché, qui n'est pas très bon techniquement, a eu un grand succès (plusieurs familles de Chamoux en ont encore une copie dans leurs archives). On reconnaît les boutiques qui se trouvent à l'angle de la rue de l'ancienne gendarmerie, et de la grande rue. |
![]() |
Le meilleur ami de l'homme… |
![]() Ci-dessous : l'enfant aux cerises |
![]() ![]() |
![]() du soleil en réverbération, des plantes fleuries bien colorées, et probablement un réflecteur. Marius tient un livre à la main (il aimait associer de bons auteurs à ses sujets favoris). |
![]() ![]()
|
Deux portraits d'enfants, très travaillés |
![]() |
![]() |
![]() Cette plaque se trouvait avec bien d'autres rapportées de Paris à Chamoux quand vint "la retraite" . Elle était déjà très désuète. La presse de charme avait un certain succès dans les années 1900, mais les photographes ne signaient pas, quoique les images nous paraissent aujourd'hui bien anodines. Difficile, donc, de savoir la destination de ce cliché. On sait tout de même que le couple Neyroud lisait une revue de photos de charme (Le Frisson…) |
Retour à la Page d'accueil de la Galerie Marius Neyroud |