L'origine des noms

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Étymologie des noms de lieux à Chamoux et aux alentours

Cette page relève l'origine des noms de lieux (toponymie) pour la commune et ses alentours, en prenant essentiellement à deux sources :

On trouvera 
en bleu, des informations du "Dictionnaire étymologique des noms de lieux de la Savoie" du chanoine Adolphe Gros (1864-1945), président de la Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne.
source ADS ou source Google Books
en vert, des propositions du site contemporain très riche de Henri Sutter.
en turquoise, considérations discutables de la rédaction.
 

CHAMOUX, CHAMOUX-SUR-GELON

Canton, commune et village du Val Gelon (Arrondissement de Chambéry, Savoie).

VIIIe siècle camundaePhoto A.Dh
1019 castrum quod dicitur camos
1191 cella de chamou
1245 chamossum
1259 chamos
1468 territorium chamosû
XVème siècle chamoy
1759 chamouz
devenue Chamoux sur Gelon par décret du 2 novembre 1937*

L'abbé Gros note : Chamoux, n'est pas autre chose que l'adjectif camus, camuse, employé comme surnom, ensuite comme nom d'homme.
(Bon nombre d'entre nous portent en effet un nom hérité d'un ancêtre, ou plutôt un surnom : son sobriquet devint nom de famille, merci Papy !)

H. Sutter signale : d´autres auteurs ont proposé une racine gauloise *cam-, « hauteur arrondie », qui peut convenir pour les sommets, ce qui n´est pas toujours le cas (voir les autres lieux).
La forme Camuscus fait plutôt penser pour Chamoux-sur-Gelon à un nom issu d´anthroponyme avec le suffixe -uscus.

…alors peut-être, l'homme qui aurait donné son nom à Chamoux, avait été surnommé Camuscus pour son nez… camus ?
 

Mais pourquoi Chamousset ?
On peut noter que Chamoux et Chamousset sont installés sur des bosses (des "hauteurs arrondies"), à l'abri au-dessus de la plaine. Hum… tout comme les Berre d'ailleurs!


Les Lieux-dits sur le cadastre de 1882 (ADS)

Lieux-Dits 1882 - A.D. Savoie Lieux-Dits 1882 - A.D. Savoie
Lieux-Dits 1882 - A.D. Savoie Chamoux

 

 

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Nous suivrons maintenant l'ordre alphabétique

Barouchat

Nom d'un lieu-dit de Bourgneuf
Pour A. Gros, Barouchat vient d'un nom d'homme, Baruchet.

 

La grande Bellavarde

Nom d'un lieu-dit de Chamoux-sur-Gelon (Val Gelon, Savoie), près du Gelon.

Du bas latin bella et du germanique *varda, endroit d'où l'on surveille (on trouve aussi garda, Bellegarde)

 

Berre

Berre premier, Berre second et Berre troisième, noms de trois hameaux de Chamoux-sur-Gelon (Val Gelon, Savoie).

Holder (dans son Supplément) donne Beria, vieux français Bère, roman Berra, provençal Berro, avec le sens de lieu de plaine, surtout de plaine inculte ou peu cultivée, sens qui convient assez bien à nos Berre.
Cependant, il y a aussi Berre, nom d'homme.

Mot régional savoyard berre, « terre inculte » [Pégorier], vieux français bère, ancien français bererie, berrie, brie, brye, «désert, campagne rase, campagne plate, grande plaine ».

Tout cela est peu convaincant !
Cependant, une autre racine, indo-européenne, pourrait nous intéresser : bhereu, «bouillonnner»; on voit clairement quelle eau pouvait bouillonner près de nos Berre(s), qui sont tous installés sur les cônes de déjection de "nants" (ruisseaux) parfois tumultueux!


BETTON-BETTONNET

Commune et village du Val Gelon (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Ces deux toponyme (Betton ET Bettonnet) appartiennent à la même famille.
Formes anciennes de Betton : Ecclesia de Bitumines 1103, Ecclesia del Betton 1264, Abbatia Betonis1294, Domus Bituminis 1269, Manuelus de Bethone 1346, Abbatissa Bituminis XIVe s., Prior Bytuminis 1434, Beton et Bethon XVIIIe s.…

Betton vient de Betto, variante Beto, nom d'homme - Girbertus Bettonis XIIe s. (…) Betto est une variante du nom d'homme Berto-onis, Berton. Mais Betton, nom d'homme, a été pris pour béton, espèce de mortier, et traduit bitumen par les scribes du moyen-âge.

Le Bettonnet (hameau de la commune de Betton), c'est le petit Betton.
 

La Bettaz

Selon Gros, on trouve Le Bettaz à Modane, Bettaz  à st-Martin de la Porte.
Bettaz est une des nombreuses variantes de Bettais, Bettaix, Bettet, de Bettacio : endroits boisés
.

Mais pour Sutter, aïe ! 
Bété, Bétets, Bétex, Bettaix, Betté, Bettelien, Betterand, Bettes, Bettey, Bettez, Bettières, Bettines
Ces noms dérivent du patois betai, « boue, fange, bourbier, flaque d´eau », betaire, « endroit bourbeux, fondrière », d´une racine bett-, « creux, boue », de l´ancien français boete, « boue ».

et là, il faut aller voir les divagations du Nant sur la Mappe sarde de 1732 pour comprendre.


BOURGNEUF

Commune et village du Val Gelon (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie), longtemps aux confluents de l'Arc, du Gelon et de l'Isère.
Vernier, dans son dictionnaire topographique, indique la première mention de ce village sous le nom de Burgus novus… en 1127.

Formes anciennes : Ecclesia Burgi novi, 1129 ; Amaldricus Milesde Castello novo, XIIe s.
Adolphe Gros pense que Bourgneuf s'est d'abord nommé Conflans (confluentia, confluent), et mentionne à l'appui deux actes du XIe s.

 


LA CHAMBRE

Chef-lieu de canton en Basse-Maurienne, qui donne son nom à une puissante famille longtemps présente à Chamoux.

Pour Adolphe Gros, le lieu où les vicomtes de Maurienne avaient leur château, où ils recevaient  hommages et  redevances, a pris le nom de camera (chambre), car c'était bien là qu'ils résidaient et administraient leurs biens.

Formes anciennes : In burgo Camere, ; Odo de Caméra, 1104 ; Aymo de Caméra, 1097 ; Amedeus de Cornera, 1157 ; Pondus de Cornera, 1153 ;  Àymo de Cornera ; Richardus de Chambra, 1196 ; Ricardus de Caméra, 1207. Etc.

Henry Sutter signale les deux acceptions du toponyme "chambre":
1. Demeure importante, château, résidence, du latin camera, « voûte, plafond voûté ».
2. Grotte, gouffre (peu concerné ici)
 

CHAMOUSSET

Commune et village du Val Gelon (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Chamoux, avec le suffixe diminutif -et :
Variantes : Chamousset, Alodium de Casmosseto et Pontius de Camoseto au XIIème siècle, Capella Camoseti en 1129, Chamoset en 1197, Chamosset en 1205, de Chamuseto (sans date), Curatus de Chamoiseto au XIVème siècle, Ecclesia de Chamoseto en 1444
.

Chamousset, c'est le diminutif de Chamoux. Il a, par conséquent, la même origine, c'est-à-dire l'adjectif camuset. légèrement camus, surnom qui est devenu nom de famille. (abbé Gros)


La Croix d'Aiguebelle

Hameau de la commune de Bourgneuf


Le grand-Champ

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Le toponyme semble faire à ce lieu-dit un sort meilleur que ses voisins marécageux ?
 

Château-Verdon

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

A l'origine de ce toponyme, un vrai château, attesté au bas du mont vers Montendry.
Verdon, ou Verdun alternativement, est aussi le nom d'une famille locale (à Cruet).

Pontius de Verduno, 1208 ; Petrus de Verdone, 1255, Bertrandus de Verduno, 1337.

Le nom Verdun/Verdon,  est construit sur un mot celtique fréquent dans les toponymes: dun = forteresse, généralement en hauteur.

Verdon, explique l'abbé Gros, c'est la forteresse de Viros (homme)
 

COISE

village (Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, Val Gelon, Savoie).

Nom dérivé du nom de domaine Cosia [villa] d´un gallo-romain du gentilice Cosius [d'ap.Gros].
Formes anciennes : Coise, Vallis que dicitur Cosia en 1036, Coysie en 1093, Domus Cosie en 1162, de Coysia en 1279,

Autres formes anciennes rapportées par A. Gros :  Brunincus prior Coysie, 1093; Ecclesia Coisie, 1120; Willelmus de Montemajori prior de Coysia, 1279 ; Cosia (villa)


Coisin

Lieu-dit de la commune d'Hauteville.

De Cosianum. A moins qu'il ne soit un dérivé roman de Coise.
Ruisseau du Coisin, affluent de l'Isère.  Aqua Coysini, 1433 (Arch. château de Chamoux).

 

La CORBIÈRE

Hameau de la commune Saint-Pierre-de Belleville, autrefois siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de la Novalaise.

Formes anciennes : Aymericus prior Corberie, 1080 ; Ecclesia beati Jacobi de Corberia, 1129 ; Rodulfus de Montemajori prior de Corberia, 1257.
Le suffixe ière. latin aria. eria. s'ajoute ordinairement, à un nom d'homme, pour indiquer sa propriété. Corbaria, c'est donc la propriété d'un nommé Corbus, le corbeau. Grégoire de Tours parle d'un Corbus, fils naturel de Thierry II.
Écartons l'étymologie qui fait de Corbière « le pays des corbeaux ».
Mais il est possible que quelques « Corbière » doivent leur nom au corbier ou cormier (Longnon, n° 2969).

H. Sutter signale deux sens possibles :
1erlieu montagneux 
(racine pré-indo-européenne KORB)  attesté dans des textes anciens, avec le sens probable de «montagne boisée»
2e : lieu fréquenté par des corbeaux, patois corbâ, corbé, corbel, corbó, latin corvus, «corbeau».

 

Le Cortiu

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon

Le curtil, dit l'abbé Gros, est un jardin dans le voisinage d'une maison. Latin curtilis. Diminutif de «cortis». Cf.  Le Grand Courty, commune de Bonvillard. ; Grand Curtil, commune d'Ugine.

H. Sutter rappelle les deux sens suivants :
1. Petite cour, place de ferme, abritant généralement le tas de fumier, du diminutif bas latin curtina, «petite propriété rurale », voir curtis. Dans le Chablais et en Valais, c´est un hameau ou une partie du village.
Patois savoyard kortnà, kourtena, kourtina, kourtnà, « cour de maison ou de ferme (fermée ou non) ; petite cour ; enclos qui entoure la maison » [Viret], franco-provençal curtina, « muraille fortifiée ».

2. Une courtine est aussi un mur d´enceinte qui relie deux tours d´un château (origine est peu probable pour des toponymes).

 

Cucheron

Pour l'abbé Gros, Cucheron ou Cocheron est le  diminutif de coche (mouche, moucheron)
Sur le Grand et le Petit Cucheron, on relève : Coucheron en 1627.

H. Sutter propose plutôt : Butte, colline, sommet de forme arrondie, d´une racine romane *cuc-, «butte, sommet», racine préromane *cocca, *cucca, probablement d´origine préceltique *cucc, «hauteur».

 

Le Mont Fauge

Sommet dominant Chamoux et Champlaurent, altitude 1337m

Selon A. Gros, "Fauge" est une forme romane du latin filex ou filix, fougère.


Le Grand Fossé

Fossé de la commune de Chamoux-sur-Gelon.
C'est en effet l'un des principaux collecteurs des eaux de drainage dans la plaine.

 

Gelon

Cours d´eau affluent de l´Isère (Val Gelon, arrondissement d´Albertville, Savoie)

Aqua Gellonis en 1468, d´un patronyme Gellon [Gros].

Une légende attribue le nom de Gelon à un petit-fils de Charlemagne.


La Lavanche

Hameau de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

C'est, nous dit Adolphe Gros, un lieu en pente très inclinée, surtout couloir, où descendent éboulements de pierre, de terre, ou avalanches de neige.

La situation du lieu-dit La Lavanche, plat et ouvert, au bout du Parc du Château, n'évoque pas précisément un couloir d'avalanche. Ce nom serait-il lié à la grande catastrophe, l'éboulement de pierre et de boue qui envahit en effet Chamoux en 1428-1429 ? (le cloître fut détruit, l'église endommagée, et le rez-de-chaussée du château enseveli)
On trouve en tous cas de nombreuses "Lavanches" dans les lieux-dits de Savoie.

 

Les Quatre-Sétives

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Une sétive, ou seytive, nous dit A. Gros, c'est une mesure de superficie pour les prés : l'étendue qu'un homme peut faucher en une journée.   
On trouve ce mot ou son équivalent sétorée dans les actes notariés, aux côtés du journal, etc. Tout comme le Grand-Champ, les Quatre-Sétives, tout près du village, étaient donc des lieux moins marécageux que l'ensemble des terres de la plaine ?

 

La Molarde

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon près de Montranger. (E. Vial)

Ce toponyme (molar, molard du latin molarium) est très fréquent. Il désigne, dit l'abbé Gros, un hameau situé sur un mamelon ou un petit plateau.

En pays alpin, Molard, Mollard, de mola = meule, désigne une colline arrondie (E. Vial)

 

MONTGILBERT

Commune et village de Basse-Maurienne (arrondissement de St-Jean-de-Maurienne, Savoie).

Nom composé de Mont et d´un patronyme Gibert, Gilbert.
Mons Gilberti au XIIe siècle,


MONTENDRY

Commune du canton de Chamoux-sur-Gelon.

Ecclesia de Monte Agenrico, 1082 ; Ecclesia de Monte Agindrico, id ; Ecclesia sancti Michaelis de Ecclesia de monte Andrico, 1191 ; Curatus Montis Endrici, XIVe s. ; Montandry, Montendry, 1729.

C'est le mont d'Andry (nom d'homme d'origine germanique)

 

Montranger

Hameau de la commune de Chamoux-sur-Gelon.
D'un nom d'homme (Ranger)
 

Le Parc

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Ce toponyme semble évident, tout près du château.
 

Le Planet

Lieu-dit de la commune de Bourgneuf, près de la Croix-d'Aiguebelle
on serait tenté d'imaginer avec ce toponyme un espace plat, et on n'aurait pas tort. Mais, selon A. Gros, dans la région, le Planet désigne plutôt un lieu planté d'érables planes ou faux-platanes (en savoyard, plâne, plâno)

 

Le Poivre

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

L'abbé Gros cite deux lieux-dits de Haute-Maurienne qui portent ce nom : dans les deux cas, ils garderaient la mémoire d'un impôt en livres de poivre.

Mais quelle place aurait donc tenue le poivre dans l'histoire de ces prés autrefois trempés par l'Arc ?

 

Le Pré du Bar, Pré BarRat, Le Pré Belin

Lieux-dits de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

L'abbé Gros observe que la plupart des toponymes commençant par "Pré", sont suivis d'un nom de personne.

 

Pré-Pourri

Hameau de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Inutile de chercher un nom d'homme ici… Encore  un lieu-dit qui trahit la nature marécageuse de la plaine avant le diguement du Gelon et le creusement des fossés !
 

Pont Rouge

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Non loin du Pré-Pourri, sur la route de Bourgneuf, c'est un petit pont modeste, à la barrière de métal qui fut rouge. Aujourd'hui, le Pont Rouge… est noir.

 

La Ruche

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon, près du Terrain de sport.
Espace apicole, ou nom d'homme ? (Ruche est aussi un patronyme)

Français rucher, endroit où sont les ruches, avec le suffixe collectif -er, ou patronyme Rucher, très rare.

Mais pour H. Sutter, Ruche peut se référer à un rucher, ou bien il évoque l'écorce (du gaulois rusca -> ancien français rosche : gaulois rusca, « écorce », utilisé ici par métaphore.)
cf La Ruche, hameau (Founex, District de Nyon, Vaud) ;
Basse Ruche, maison isolée (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud).

 

La Servaz

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

A. Gros cite le Pont de la Serve à Chamoux : c'est le pont sur la route qui conduit à travers la forêt de Chamoux à Champlaurent.
Serve, servaz, selve viennent du latin silva : forêt
 

Le Mont Solliet

Sommet dominant Montendry, altitude 1263m

Pour H. Sutter, le nom désigne un lieu ensoleillé (du latin solarium), propice au séchage du foin.

 

Les Roseaux

Lieu-dit de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Placé au milieu de la plaine, ce lieu-dit n'avait probablement pas volé son nom, dans une région où les roseaux étaient partout.

 

Les Teppes

Lieu-dit de la commune de Bourgneuf (également usité autrefois à Chamoux du côté des Berres)

Côte gazonnée, hauteur gazonnée, du patois alpin teppa, « terre, hauteur », celtique *tippa, «motte», ou selon Boyer du patois tepa, «terrain en friche, parfois gazonné, souvent caillouteux», patois savoyard tèpa, «terre inculte, improductive, sauvage, pauvre, ne produisant rien ; lande, friche» [Viret].



Villard-Dizier

Hameau de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Territorium Villarii Dizerii, 1468 ; In Villario Desirii, 1437.

Pour A. Gros, qui voit des origines patronymiques partout, Disier /Dizier est une variante de Didier, latin desiderius comme st-Dizier en Haute-Marne.
A l'époque gallo-romaine, la villa est un établissement à la campagne. Avec le temps, l'ensemble rural est devenu hameau, puis bourg… jusqu'à prendre l'importance et le nom actuel de ville.
Dans le même temps, le villard (latin villare, villarium) était une annexe, une dépendance de la villa ; lui aussi a pris de l'importance, pour devenir le plus souvent hameau ou petit village ; parfois plus !

Villard-Dizier aurait donc été la grange gallo-romaine de Didier ?

 

Les Viorges

Hameau de la commune de Chamoux-sur-Gelon.

Les viorges : nom local d'une plante des marais (verne, vergne = aulne, ou viorne = viburnum ?)

 

Le cadastre de 1728

Il révèle encore bien d'autres lieux-dits. Une compilation récente des Archives Départementales de Savoie nous les propose (hélas dans une résolution limitée : il faudra donc excuser les hésitations dans la présente transcription).
On relève cependant des noms disparus, liés à l'histoire de Chamoux ; par exemple "l'Abbaye" : pas de sanctuaire sur ce lieu-dit ; mais  ce toponyme rappelle souvent une terre dont le revenu appartenait à une abbaye : Le Betton a eu des biens justement dans cette zone des Berres.

Lieux-dits de Chamoux, cadastre 1728 - A.D. Savoie
Lieux-dits de Chamoux, cadastre 1728 - A.D. Savoie Chamoux

 

 

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A.Dh.


Notes
* Pour en finir avec les confusions fréquentes Chamoux / Chamonix

Sources bibliographiques et  iconographiques

- Dictionnaire étymologique des noms de lieux de la Savoie" du chanoine Adolphe Gros (1864-1945), président de la Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne. A.D. Savoie et Google Books
- Cartes tirées du Cadastre de 1882 et de la Mappe sarde de 1728"  A.D. Savoie
- site (très riche) de Henri Sutter.
- Les noms de villes et de villages Éric Vial (Ed.Belin)