Au XXe siècle, l'église a connu bien des toilettages, parfois brutaux. Il est donc précieux de connaître son état il y a cent ans, avant ces opérations qui ont changé son aspect.
Avant 1930, et la destruction mouvementée de la voute (voir Sanctuaires /dater l'église), la façade présentait deux œils-de-bœuf, entre lesquels on voyait une petite fresque, probablement des frères Avondo. Les pilastres, qui rappellent ceux de l'intérieur, dus à Jacques Chesaz, descendaient vers le niveau de la chaussée (alors moins surélevée). La façade était crépie, comme on s'y attend pour une église baroque.
Tout cela a disparu, comme a disparu la voute, et avec elle les décorations intérieures (médaillons etc).
En revanche, on peut distinguer sous le crépi, le "fantôme" des niches qui furent dégagées bien plus tard: on y trouva deux statues mutilées (la troisième a disparu, ne laissant que quelques fragments de son manteau); ces statues furent-elles murées à la Révolution ? Mystère!
Les tombes se pressaient en désordre autour de l'église comme partout, lorsque le cimetière actuel fut ouvert au XIXe siècle (voir Sanctuaires / Textes à l'appui / 1884 cimetière): la comtesse de Sonnaz participa généreusement aux frais, à condition de pouvoir édifier une chapelle pour sa belle-famille dans le champ de repos : ainsi les Sonnaz trônent-ils au centre du terrain, à un endroit souvent occupé par une grande croix...
2 Plaques photo Léon Vidone
carte postale "F. Gentil ed." Noter "le tilleul" à droite
Intérieur de l'église : aperçu de la décoration des voutes
Plaque photographique Marius Neyroud
Plaque photographique Léon Vidone
Sources : Fonds JA, JB, MM, EF