1765 Invent.Delivron

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Inventaire légal de l’hoirie de feu noble Jean-François Delivron
Produit par acte du 28 juillet 1766

Teneur d’inventaire

L’an mil sept cent soixante-cinq, et le vingt-troisième septembre au Bettonnet, dans la maison où est décédé noble Jean-François Delivron, à huit heures du matin, où je me suis exprès transporté de Chambéry, mon habitation,

- a comparu par-devant moi, François Humbert, notaire Royal, substitut de Me Blanchet actuaire au Sénat,
- noble Joseph Delivron habitant à Villard-Léger en qualité de tuteur de noble Joseph fils de feu Jean-François Delivron par acte du sixième juin mil sept cent soixante-trois, et autre acte de prêtation de serment du onze août suivant, tous deux signés par moi, dit notaire et greffier, lequel m’a représenté qu’ayant accepté l’hoirie dudit noble Jean-François Delivron par le bénéfice de l’inventaire et de la loi, aurait obtenu décret du Sénat le douze juillet proche passé sur sa requête présentée audit  Sénat, avec des lettres en conformité des Royales Constitutions, sur laquelle requête Me St-Martin, aurait été établi curateur de ladite hoirie,
- et au surplus l’actuaire de la cause aurait été commis pour procéder audit inventaire, lesdits décret et lettres du douze juillet dernier,
- et par acte passé le dit Me St-Martin aurait prêté serment de curateur en la dite hoirie  entre les mains du Seigneur Sénateur Carron, rapporteur de la cause, ainsi que conste du susdit acte par lui signé, et contresigné par Me Humbert Substitut, et les publications auraient été faites les vingt-sept avril, sixième, vingt-deuxième mai, et troisième juin proche passé, signé [Vissol] et par le sergent [Guyar] ;
- et pour autre requête présentée audit Sénat le trente août dernier, ledit noble Joseph Delivron en sa dite qualité a obtenu par décret et lettres dudit jour dûment scellés et signées par le Sieur [Pointe] commission à moi dit notaire et Substitut, pour procéder audit inventaire légal, et en conséquence, ledit noble Joseph Delivron en sa dite qualité, assisté de Me [Praled] Substitut de Me [Blard] son procureur, m’a requis acte de son comparant de même que ledit Me St-Martin en sa dite qualité, et que j’eusse à procéder au fait de ma dite Commission,
- et ai ensuite procédé audit inventaire légal comme ci-après, en l’assistance dudit noble Joseph St assisté dudit Me [Praled], de Me Saint-Martin curateur en ladite hoirie, et encore de noble Louis Delivron en qualité d’économe établi en ladite hoirie par décret dudit sept dudit juillet, et en présence du Sieur Pierre Fatin natif d’Étable, habitant à la Rochette, et d’honorable Bonaventure Pépin d’Hauteville, témoins pris pour assister audit inventaire, après m’avoir été exhibé les susdites requêtes, curatelle et tutelle.
Et à cet effet ledit noble Joseph Delivron en sa qualité m’a exhibé l’inventaire pupillaire des biens meubles et effets délaissés par noble Jean-François Delivron, fait à requête de demoiselle Françoise Métral en qualité de tutrice de noble Joseph son et dudit noble Jean-François Delivron fils, à forme de l’acte de tutelle qui lui en avait été décerné par le Sieur juge du Bettonnet le quatorze juin mil sept cent soixante-deux, signé par Me Ladouz, notaire commis sur requête représentée par ladite demoiselle Métral le troisième juillet mille sept cent soixante-deux, ledit inventaire contenant cent neuf feuillets écrits.
Il m’aurait de plus exhibé un autre inventaire fait et signé par ledit Me Ladouz notaire à la réquisition dudit noble Jean-François Delivron de tous ses meubles et effets sous la date du vingt-huit avril mil sept cent soixante-deux, desquels meubles, effets et [denrées] ladite demoiselle Métral s’est chargée, et ledit noble Joseph Delivron m’a requis en sa qualité de vérifier si tous les meubles, effets, [denrées] et titres portés par ledit inventaire pupillaire existaient.

Bettonnet

Et à cet effet, il m’a conduit en présence et assistance de qui dessus, dans la susdite maison, et étant entré dans une chambre où étaient renfermés les susdits meubles et effets, et ayant en outre vérifié ledit inventaire pour savoir si tous les meubles et effets y décrits existaient, et comme il s’est trouvé manquer plusieurs articles que le tuteur nous a déclaré que la dite dame Métral avait fait transporter tant à Chamoux, Villardizier, qu’à Chambéry, ledit Me St-Martin en sa qualité m’a requis que pour procéder en règle, j’eusse à réinventorier tous les meubles existants dans chaque endroit, suivant lesquelles réquisitions j’ai procédé comme s’ensuit.

Premièrement, je suis entré accompagné de qui [devait] dans la cuisine de la susdite maison, où se seraient trouvés

1- un coffre de nois noyer sans serrure à tenir le blé, contenant environ cinq vaisseaux de blé, moitié usé.
2- plus un buffet bois noyer sans serrure moitié usé.
3- plus une crémaillère à deux branches.
4- plus un tournebroche de fer avec sa pierre, et cordages.
5- plus un crochet de fer pour pendre la viande.
6- plus une tringle de fer
7- plus un panottier de bois attaché au plancher, propre à entreposer les pains.

De là, dans la chambre où est décédé ledit noble Jean-François Delivron, où se serait trouvé :

8- un lit bois noyer à quatre piliers avec ses rideaux et tours de bourre en soie avec ses franges tout autour, moitié usés.
9- Plus un matelas couvert de cotty, moitié crin, moitié laine, de peu de valeur, avec une petite gardepaille toile d’étoupe1 de très peu de valeur.
10- plus une mauvaise couverte catalogne, et deux couvertures d’indienne piquées, moitié usées.
11- plus deux tringles de fer
12- plus trois banquettes de bois
13- plus une mauvaise capote de toile cirée
14- plus un ratelier pour tenir les fusils, où il y a une canardière avec sa platine
15- plus deux [factines ?] pour les bottes
16- plus une [louve ?] de fer pour scier du bois
17- plus un mauvais tour à filer, et hors d’usage
18- plus un fauteuil bois noyer les trois quarts usé
19- plus un mauvais baril
20- plus un gros soufflet de potier
21- plus des mauvais filets de caille en fil
22- plus une petite bouteille de fer blanc qui peut contenir environ un pot
23- plus une mauvaise cantine de bois à six places
24- plus deux fers pour marquer les tonneaux
25- plus un mauvais tapis vert
26- plus un petit mortier de bois
27- plus trois petits [couppets] de bois
28- plus une petite boîte de fer blanc pour tenir les hameçons
29- plus un moule de fer pour faire du plomb
30 plus une table de noyer à quatre piliers à l’antique avec son tiroir, mi usée
31- plus trois vieux tableaux déchirés
32- plus au)dessus de la porte d’entrée de ladite chambre un grand tableau représentant un paysage
33- plus à côté du susdit lit inventorié, une croix de bois ou sculpture avec sis petits tableaux dont l’un desdits à cadre [noyer] représentant le père Jean de Maurienne, et trois autres à cadre doré garnis d’une image, et deux autres de cadre de plomb
34- plus deux chandelles cire pure pesant environ demi-livre pièce.
35- plus un fauteuil de bois noyer, couvert d’un point d’Hongrie tout à fait usé.
36- plus un porte habit de bois
37- plus une mauvaise tapisserie de Bergame consistant en huit pièces tant petites que grandes, de peu de valeur
38- plus au-dessus de la cheminée une pièce de tapisserie en cuir doré
39- plus une petite crémaillère à deux bandes
40- plus deux fers à friser
41- plus une gibecière garnie en laiton avec un mauvais charnier en toile, et un tableau à cadre doré représentant le portrait de Mgr de Mazin
42- plus un rideau de serge verte avec sa tringle de fer, ledit rideau presque usé
43- plus une horloge de [Mortiers] avec sa caisse de noyer en bon état
44- plus un baromètre
45- plus deux cages d’oiseau de fil de fer
46- plus un petit tableau représentant des fleurs sans cadre
47- plus un miroir à cadre de bois noyer, dont la glace est d’environ dix pouces d’hauteur au-dessus duquel est une image représentant un crucifix
48- plus une pendule
49- plus une étagère bois sapin à quatre rayons
50- plus un petit paresol en soie couleur verte avec son fourreau
51- plus un cas de peau dans lequel il s’est trouvé six moules de balles, une paire de mauvais ciseaux avec une petite boîte, et entonnoir de fer blanc
52- plus deux petites chevrettes de fer propres à soutenir des chenaux pour les couverts
53- plus un petit panier d’ouvrage en soie jaune
54- plus un van à venter le blé
55- plus deux porte-manteaux de drap usé, dont l’un jaune et l’autre rouge, dont le rouge a une chaîne de fer et un cadenas
56- plus deux quartes à mesurer du blé, dont une en état et l’autre hors d’usage
57- plus une petite bouteille de bois tenant environ demi pot à deux cercles de fer
58- plus un dévidoir bois noyer
59- plus une épée d’argent de Paris ciselée avec son ceinturon de peau
60- deux pistolets avec ses (sic) platines en état garnis en acier
61- plus une mauvaise table avec son pliant de sapin
62- plus une tête à perruque avec son pied de noyer
63- plus un sabre de [ouzard > hussard ?] garni de cuivre jaune
64- plus un petit fusil sans platine
65- plus un autre fusil avec sa platine en état, tous deux garnis, en acier
66- plus une trappe de fer pour prendre les renards
67- plus une autre petite trappe de fer pour prendre les rats
68- plus une grosse corde de chariot toute neuve
69- plus une paire de bottes mi fortes moitié usée avec ses éperons
70- six chaises bois noyer couvertes de toile dont l’une n’est point bourrée et est en très mauvais état
71- plus un violon avec son archet sans cordes et sans chevalet
72- plus un canapé bois noyer fourré et couvert de toile
73- plus deux mauvaises râpes à râper du tabac
74- plus un(e) bassinoir(e) de cuivre mi usé(e)
75- plus une mauvaise poêle percée
76- plus une cloche de métal pesant huit livres et demi, poids d’Aiguebelle
77- plus un chandelier de laiton pesant deux livres poids d’Aiguebelle
78- plus un grand chaudron de cuivre pesant onze livres et demie, poids d’Aiguebelle
80- plus un grand bronzin2 de métal pesant huit livres et un quart
81- plus un petit bronzin avec son couvercle, le tout de métal pesant cinq livres
82- plus un autre petit bronzin sans couvercle de métal pesant deux livres et demie
83- plus une marmite de cuivre avec son couvercle pesant sept livres
84- plus une poissonnière de cuivre pesant sept livres et un quart
85- plus deux tourtières de cuivre avec un couvercle très usé, pesant le tout six livres et un quart
86- plus un grand plat de fonte pesant cinq livres
87- plus un chaudron de cuivre pesant dix livres et demi
88- plus une mauvaise bassine de cuivre jaune pesant deux livres et un quart
89- plus une bassine cuivre rouge toute neuve pesant trois livres et un quart
90- plus un bronzin de métal pesant quatre livres et demie
91- plus une marmite de métal pesant onze livres
92- plus quinze livres d’étain fin consistant en un plat pour poisson fait en ovale, en un plat rond, et sept assiettes
93- plus cinq écuelles d’étain commun avec un couvercle pesant en tous sept livres.
94- plus six plats d’étain commun et un saladier, pesant onze livres
95- plus trente-trois assiettes d’étain commun et moitié d’une, pesant en tous trente-sept livres
96- plus une aiguière d’étain commun pesant trois livres
97- plus dix-neuf livres étain commun consistant en trois pots, deux demi pots, un [jevelot] et un pot à eau
98- plus un poêlon de cuivre presque neuf
99- plus un mauvais coquemar3 de cuivre rouge pesant trois livres et demie
100- plus un autre coquemar de cuivre rouge presque neuf pesant trois livres et un quart
101- plus trois casseroles de cuivre
102- plus une [bassine] de cuivre hors d’usage
103- plus deux lampes de laiton de médiocre valeur
104- plus une mauvaise marmite de cuivre pesant trois livres et un quart
105- plus une petite casserole de cuivre jaune de peu de valeur
106- plus une poêle à frire
107- plus une servante de fer de médiocre valeur
108- plus une lèchefrite de fer
109- plus trois cuillères percées aussi de fer
110- plus deux pelles à feu, des pinces, un soufflet, deux [fourgons], le tout de fer
111- plus un brûloir à café de cuivre avec son manche de bois
112- deux couteaux à hacher avec un [parteleve ?] de peu de valeur
113- plus deux chenets à chacun un pommeau de laiton
114- plus une chèvre de fer propre à tenir la broche
115- plus un petit chenet de fer
11+- plus cinq fers à potager, et cinq grilles
117- plus deux petites broches de fer
118- plus une mauvaise hache
119- plus une presse de fer de la longueur de quatre pieds et demi
120- plus deux couvercles de fer blanc pour plat  
121- plus deux de fer pour les pots
122- plus deux mauvais pommiers de fer blanc
123- plus un pot de fer blanc de médiocre valeur
124- plus une grille de fer à soutenir des plaques à repasser le linge
125- plus deux boîtes à thé de fer blanc
126- plus deux mauvaises grilles de fer
127- plus quatre livres et demie de fer en petits cercles
128- plus une mauvaise cafetière de cuivre hors d’usage
129- plus deux paires de tenailles de fer
130- plus un moutardier d’étain
131- plus quatre cuillers d’étain et une de laiton et deux mauvaises fourchettes de fer
132- plus une marmite de [gense] pesant sept livres
133- plus un chauffe-pied avec son tiroir de fer blanc moitié usé
134- plus une lanterne de fer blanc
135- plus un dévidoir bois sapin
136- plus un mauvais moulin à café hors d’usage
137- plus deux paniers d’osier
138- plus un petit coffre de femme couvert de serge verte
139- plus trois [palliats]
140- plu un mauvais tabouret tapissé
141- plus une terrine ovale avec son couvercle terre noire
142- plus une mesure d’huile et une poivrière de fer blanc mi usés
143- plus trois grandes terrines de terre
144- plus quatre bouteilles rondes de verre d’un demi pot chacune
145- plus une grande bouteille carrée double de verre
146- plus un coffre bois noyer fermant à clé, dans lequel il s’est trouvé six livres et un grand fil fin de ritte.4
147- plus une grosse serrure sans clé. Et il s’est trouvé plusieurs paperasses qui ne concernent en aucune manière l’hoirie, que je n’ai pas daigné inventorier.

Et comme il était six heures du soir, nous nous sommes retirés, et ai renvoyé la continuation du présent à demain vingt-quatre du courant à huit heures du matin.
Signé Joseph Delivron, par Me St-Martin Curateur, Delivron économe, Pralet pour Blard procureur, Fatin fils présent, et « Vanture » Pépin présent, et moi notaire Royal à ce commis, qui ai expédié le présent en faveur dudit noble Louis Delivron économe, ainsi dit,
Humbert fils commis    
    

Continuation d’inventaire

Bettonnet (suite)

Du vingt-quatre septembre mil sept cent soixante-cinq, au susdit lieu, à huit heures du matin, je, notaire et Substitut à ce commis, ai procédé en continuation de l’inventaire ci-devant en l’assistance de qui dessus, et en présence du Sieur Pierre Fatin et du Sieur Joseph Vignon présentement audit lieu du Bettonnet.

148- plis, se seraient trouvés dans la même chambre que ci-dessus, au-dessus de la fenêtre du côté de la Rochette, un rideau de toile blanche avec sa tringle
149- plus un (sic) garde-robe bois noyer à quatre portes, deux tiroirs, fermant à clé, avec deux serrures à deux portes et n’ayant trouvé que la clé des deux portes dessous, dans lequel il s’y est trouvé un poids à peser l’or et l’argent, garni de ses pierres et balances
150- plus un petit marteau de fer
151- plus une pierre à aiguiser les rasoirs
152- plus un grand couteau de cuisine avec des mouchettes à chandelles de fer, et un soufflet à poudrer
153- plus cinq petits vases de terre et un pot à faire nicher les oiseaux, un grand gobelet de verre, et une bouteille à tenir des liqueurs, tous lesquels meubles j’ai remis dans ledit garde-robe
154- Et comme la clé de la porte du dessus dudit garde-robe se trouve égarée, j’ai fait arracher les gonds d’une desdites portes pour pouvoir l’ouvrir, et dans lequel il s’y est trouvé onze chemises de femme toile ritte   très usées
 155- plus quatre chemises d’homme de nuit presque usées
156- plus un mauvais peignoir de toile, plus une robe de chambre de femme, avec sa jupe de gros de tours gris et rayé, moitié usé/
157- plus une autre robe de chambre d’indienne avec son tablier doublée d’une mauvaise popeline
158- plus un(e) mauvais(e) pair(e)de bas de femme de fil blanc
159- plus une garniture d’un petit lit de camp de toile avec ses franges de lit
160- plus deux échevettes de laine pour broder
161- plus un(e) pair(e) de manches de femme de velours cramoisi usé(e), le tout quoi j’ai remis dans ledit garde-robe
162- plus des capes de pistolets avec son (sic) housse d’écarlate garnie d’un galon en argent en très mauvais état
163- plus une grande râpe avec un tamis de fer blanc pour passer le tabac
164- plus un rouleau pour la pâtisserie
165- plus une petite chaise bois noyer usée.

Et étant ensuite entré dans une petite chambre, accompagné de qui dessus, attiguë5  à celle ci-dessus, il s’y est trouvé :

166- un lit bois noyer à quatre piliers garni de ses rideaux de laine et fil avec ses franges de soie verte, le ciel d’icelui toile blanche moitié usé.
167- plus une petite cassette de sapin de peu valeur sans serrure, et une autre petite, couverte de basane6 aussi sans serrure, et de peu de valeur
168- plus deux tours à filer à la Dauphine de bonne valeur
169- plus quatre flacons garnis de paille à tenir du vinaigre
170- plus un fusil [lazavin] avec sa platine garnie en laiton en bon état
171- plus une tringle de fer de la longueur de quatre pieds
172- plus une planche à hacher les herbes, bois noyer
173- plus une armoire bois noyer suspendue et attachée au mur, à deux portes dont l’une ferme à la clé, et l’autre sans serrure
174- plus un mauvais habit d’homme de [Camelot ?] en laine couleur noisette avec une paire de mauvaise culotte hors d’usage
175- plus une veste de peau jaunie très usée
176- plus un autre mauvais habit de drap d’Elbeuf qui est tourné couleur de vin
177- plus une mauvaise paire de culotte noire de [diable] fort
178- plus un gros chenet de fer
179- plus une étagère à quatre rayons bois sapin au-devant de laquelle est un rideau de toile7
180- plus un coffre bois noyer garni de sa serrure et clé, dans lequel il s’y est trouvé les linges ci-après, savoir :
181- sept draps à deux toiles   et demie de toile fine assez de bon usage
182- plus dix-neuf autres draps toile ritte à deux toiles aussi de bon usage
183- plus neuf autres draps toile ritte à deux toiles plus de moitié usés
184- plus deux autres draps toile fine à deux toiles et demie plus de moitié usés
185- plus un drap aussi toile ritte à deux toiles et demie assez bons
186- plus un petit drap toile ritte à une toile et demie mi usé
187- plus sept nappes à la Venise toile ritte d’assez bon usage
188- plus quatre autres nappes à la Venise toile ritte moitié usées
189- plus une autre mauvaise nappe fine aussi à la Venise
191- plus six serviettes triège8 presque neuves
192- plus dix serviettes à la Venise toile ritte presque usées dont deux sont sales
193- plus une toilette9 de [elloine? Moine?]   couleur de rose doublée de taffetas de la même couleur, garnie de franges en argent, presque neuve
194- plus une autre mauvaise toilette de toile garnie de dentelles
195- plus deux tasses porcelaine avec les soucoupes sont l’une est de différente couleur
196- plus deux autres tasses avec leur soucoupe de faïence,
le tout quoi j’ai renfermé dans ledit coffre, sauf les deux serviettes sales
197-plus dans la même chambre s’est trouvée une mauvaise couverture catalogne10  tout à fait usée
198- plus une mauvaise housse jaune à talon, hors d’usage.

De là, nous serions montés dans le galetas où se seraient trouvés les meubles et effets ci-après, savoir :

199- une [bartillière11] bois fayard avec sa serrure fermant à clé en bon état
200- plus une autre bartillière aussi bois fayard fermant à clé, moitié usée
201- plus une autre bartillière bois fayard avec sa serrure sans clé et sans couvercle, moitié usée
202- plus une autre bartillière aussi même bois garnie de sa serrure fermant à clé, moitié usé
203- plus une bartillière aussi même bois garnie de sa serrure fermant à clé, moitié usé
204- plus une grande arche12 bois sapin contenant environ vingt vaisseaux de blé, fermant à clé, moitié usée
205- plus une échelle bois sapin de treize pas
206- plus un grand carreau rempli de grains
207- plus un petit fauteuil bois fayard pour un enfant couvert d’une mauvaise toile
208- plus un berceau bois noyer
209- plus un cadre bois sapin servant de ciel de lit garni d’une mauvaise toile
210- plus un bassin de lit d’étain pour les malades pesant quatre livres un quart
211- plus un pot de chambre de cuivre pesant quatre livres
212- plus un fer à repasser le linge
213- plus un cercle de demi tonneau de fer
214- plus un réchaud à grilles presque usé
215- plus un [cotte] à pot de [gense] (ce mot est déjà apparu dans l’inventaire)
216- plus un gros marteau de fer pour les tonneaux
217- plus une (sic) alambic avec son chapiteau de cuivre pesant quatorze livres
218- plus le trépied de la dite alambic de fer
219- plus  une vieille alambic de cuivre avec son chapiteau et serpentin garni de fer, pesant le tout trente-cinq livres

et de là, nous serions descendus dans un cellier au bas des degrés de la susdite maison, où se seraient trouvés les effets ci-après, savoir :

220- une pétrissoire de noyer sans couvercle
221- plus une chaise bois noyer fourrée, et couverte de toile
222- plus une [spingarde13]
223- plus un paffeur d’environ quatre pieds de long pesant vingt livres
225- plus deux barils et une barillie, savoir la barillie presque neuve, et les barils trèsusés
226- plus quatre cercles de fer pour les tonneaux
227- plus une fuste14 de tonneau contenant environ trois charges garnie de trois cercles de fer, moitié usés
228- plus deux chevrons de sapin
229- plus trois planches de chê,e d’environ six pieds de long, et d’un pied de large
230- plus deux poutres à soutenir des tonneaux
231- plus un bois servant à faire les chandelles à la baguette.

De là, nous nous serions tous transportés dans l’appartement appelé le pavillon.

Dans la première chambre part d’Aiton, il s’y est trouvé :

232- premièrement, un lit vois noyer à quatre piliers garni de ses rideaux de serge15 jonquille, le ciel et la têtière de même garnis de rubans bleus, moitié usés, avec sa garde-paille toile d’étoupe, un matelas moitié crin, moitié laine, couvert d’une mauvaise toile, une couverture piquée d’indienne presque usée, ledit lit avec ses tringles de fer
233- plus un lit de camp bois noyer avec ses rideaux de serge   minime en très mauvais état, garni d’un gardepaille toile d’étoupe et d’un très mauvais matelas, moitié crin, moitié laine, très usé, et d’une couverture de laine moitié usée
234- plus un fauteuil bois noyer garni d’une fourre de serge verte moitié usée
235- plus quatre chaises bois noyer fourres et couverte de toile
236- plus trois chaises bois noyer
237- plus trois tables bois noyer avec leurs pliants
238- plus un bahut couvercle de basane garni de clous jaunes avec sa serrure dans lequel il s’y est trouvé six pièces de cannevas, dont quatre sont dessinés et les deux autres travaillés en laine
239- plus deux housses de chaises se serge verte, plus un autre bahut couvercle de cuir noir avec ses deux serrures dans lequel il s’est trouvé un grand rideau toile fine de coton de trois toiles de largeur, deux aunes et trois-quarts de long, presque neuf
240- plus une nappe fine presque neuve à la Venise, faisant une aune et quart de large, et trois aunes et trois quarts de longueur
241- plus une autre nappe fine à la Venise presque neuve faisant une aune et demie de large sur trois aunes de long
242- plus une autre nappe à la Venise fine presque neuve, tirant deux aunes et quart sur une aune et quart de large
243- plus une autre nappe fine à la Venise tirant une aune de large sur une aune et demie de long, de bon usage
244- plus deux autres nappes toile ritte tirant une aune et quart de long sur une aune et quart de large de bon usage
245- plus trois autres nappes fines à la Venise tirant une aune de large sur une aune et trois quarts de long de bon usage
246- plus cinq autres nappes à la Venise tirant une aune et quart de large et une aune et trois quarts de long de bon usahe
247- plus une autre nappe à la Venise endommagée par les rats tirant une aune et demie de long sur une aune de larde
248- plus six douzaines (sic) serviettes fines à la Venise, et partie damassées, presque neuves
249- plus dix-sept serviettes aussi à la Venise toile ritte moitié usées
250- plus douze serviettes de triège toile ritte de bon usage,
le tout quoi a été remis dans ledit bahut
251- plus un porte-habit bois noyer attaché au mur.

De là, sommes descendus dans un cellier qui est sous ladite chambre, et au bas des degrés où se seraient trouvés les meubles et effets ci-après, savoir :

252- vingt-trois planches bois noyer de sept pieds de longueur sur un pied et deux pouces de largeur
253- plus trois planches châtaignier de neuf pieds de longueur sur un pied de largeur
254- plus trois plateaux de peuplier de huit pieds de longueur, et un pied de largeur
255- plus trois [equoans] de châtaignier aussi de la même longueur
256- plus un bois de lit de noyer avec son cadre presque usé tout démonté
257- plus six [duelles16] de bois chêne de trois pieds de long
258- plus un plateau de noyer de la longueur de nef pieds, servant de banc pour menuisier
259- plus un mauvais poids à peser avec sa coupe hors d’usage
260- plus une scie à bras pour refendre
261-plus une petite scie de menuisier
262- plus deux grandes percerettes
263- plus deux petites [valoppes]17 de menuisier, une avec le fer et l’autre sans fer
264- plus un petit rabot avec son fer
265- plus trois autres pièces de bois pour menuisier, soit valoppes
266- plus une paire de ciseaux de tailleur
267- plus une grosse enclume avec son bois
268- plus un petit banc de bois sapin à quattre pieds où sont attachés un [estoc] avec deux petites enclumes de fer
269- plus un petit marteau de fer avec son manche de bois
270- plus six petites limes
271- plus un rateau de fer avec son manche de bois
272- plus des pinces de fer
273- plus une mêche de fer hors d’usage
274- plus une petite cuve bois châtaignier cerclée de trois cercles de bois presque usée contenant environ six charges
275- plus une ruche pour tenir des abeilles de bois sapin
276- plus douze livres de tiblons de fer
277- plus un vieux casque de fer hors d’usage
278- plus une équerre de menuisier bois noyer

De là, nous nous serions tous transportés au fruitier dessous le pavillon part de la Rochette, où il ne s’y est trouvé que des tablettes pour tenir les pommes.

Et dudit fruitier, nous nous serions transportés au jardin où se seraient trouvés :

280- trois ruches remplies d’abeilles, et trois vides,
281- et dans ledit jardin s’est trouvé un valet de fer pesant six livres qui sert à tenir le balancier pour puiser l’eau du puits18
28- plus une [montre] en ardoise.

De là nous serions montés sur le galetas au-dessus du pavillon où se seraient trouvés

283- vingt-cinq duelles bois chêne de cuve de vingt-cinq pieds de long
284- plus trois [equoans] de chêne
285- plus quatre [equoans] de bois pommier

De là, nous nous serions transportés dans la maison des grangers
où il s’est trouvé dans la cuisine :

286- un buffet bois noyer hors d’usage, avec une serrure sans clé
287- plus un grand chenet de fer
288- plus un mauvais tour à filer

De là nous serions descendus dans un cellier au pied des degrés de la maison du granger, où il s’y est trouvé:

289- une arche bois noyer ayant icelle une serrure sans clé contenant environ vingt vaisseaux, de peu de valeur

De là, nous serions allés dans le pressoir dessous les degrés de ladite maison du granger, où se seraient trouvés :

290- trois grandes cuves bois chêne dont une à trois cerles de fer, et un de bois, une autre à deux cercles de fer et deux de bois, et l’autre à cinq cercles de bois
291- plus un grand pressoir dans le (sic) vis a trois cercles de fer, plus de moitié usé
292- plus deux cuviers bois sapin à deux cercles de fer chacun
293- plus une gerle19 bois sapin
294- plus une grande planche de bois noyer de dix pieds de long sur un pied et demi de large

De là, nous serions allés dans la grange, dans laquelle il s’y est trouvé :

295-  une cuve bois chêne moitié usée, cerclée de trois cercles de fer, contenant environ quinze charges
296- plus neuf fustes de tonneau bois chêne cerclées, chacune de quatre cercles de fer
297- plus quatre roues de chaise roulante ferrées hors de service
298- plus une herse toute ferrée plus de moitié usée
299- plus un chariot à quatre roues ferrées moitié usées
300- plus une charrue avec son soc, et [cuttrée20]

De là nous nous serions transportés dans l’écurie où aurait comparu honorable Jean Gelon, natif d’Hauteville, fermier de la grangerie dudit Bettonnet, ensuite de l’expédition qui lui en a été faite par Me Ladouz, notaire à ce commis, lequel a céclaré que feu noble Jean-François Delivron lui avait remis pour chadal21 cent trente livres, lequel il est prêt de représenter en étant requis, sans avoir passé aucun acensement avec ledit feu Sieur Delivron, laquelle grangerie lui a été expédiée après le décès de celui-ci à forme de l’expédition qui lui a été faite par ledit Me Ladouz, dont sera fait mention dans les titres qui seront inventoriés ci-après.

De là nous serions tous descendus dans la cave à côté de l’écurie où se seraient trouvés

301- un grand tonneau bois chêne à six cercles de fer contenant environ huit charges plus une autre fuste de tonneau aussi bois chêne à quatre cercles de fer contenant environ quatre charges
303- plus un entonnoir de tonneau
304- plus quatre [chantiers] pour tenir les tonneaux bois châtaignier qui règnent tout le long de la cave.

Et comme il était près de six heures du soir, nous nous sommes tous retirés, et ai renvoyé la continuation du présent à demain vingt-cinq du courant à huit heures du matin.
Signé Joseph Delivron, St-Martin Curateur, Delivron économe, Pralet pour Blard procureur, Fatin fils présent, et Vgnon présent, et moi notaire Royal à ce commis, qui ai expédié le présent en faveur de noble Louis Delivron   économe le requérant, ainsi etc.

Humbert fils commis   

Continuation d’inventaire

Bettonnet (suite)

Du vingt-cinquième septembre mil sept cent soixante-cinq, audit lieu du Bettonnet à huit heures du matin, je notaire Royal à ce commis ai procédé en  continuation de l’inventaire ci-devant, en l’assistance et présence de qui dessus ?

Nous serions tous montés à la maison appelée le pavillon,
et comme la chambre part de la Rochette était fermée, et que la clé était égarée, j’ai mandé prendre un serrurier pour la faire ouvrir, et le nommé Bertier maître serrurier habitant à Villardizier paroisse de Chamoux étant arrivé, je lui aurai fait ouvrir la porte de ladite chambre, laquelle étant ouverte, nous y serions tous entrés et dans laquelle s’y sont trouvés les meubles ci-après.

305- premièrement, un (sic) garde-robe  bois sapin à trois portes, garnies chacune de leur serrure et clé, et dans laquelle il s’y est trouvé trois grandes bouteilles, soit [aniollons] doubles dont deux rondes et l’autre carrée
306- plus des filets pour prendre des grives
307- plus un entonnoir de fer blanc pour bouteilles
308- plus un grand vase de terre pour confiture avec son couvercle
309- plus deux grandes bouteilles ovales pour tenir du ratafia contenant chacune trois pots
310- plus quatre douzaines et une assiette étain fin, et deux grands plats de même dont l’un ovale et l’autre rond, pesant le tout cinquante-huit livres poids d’Aiguebelle
311- plus vingt-cinq assiettes étain commun pesant vingt-sept livres et demie
312- plus trente plats étain commun tant grands que petits pesant le tout soixante-cinq livres du susdit poids
313- plus une bouteille ronde de faïence en fleur bleue
314- plus une assiette de faïence
315- huit pommeaux de lit couverts en damas, galons et franges de soie cramoisie
316- plus il s’est trouvé dans ledit garde-robe les livres qui avaient déjà été inventoriés pour l’inventaire du dix-neuf juillet mil sept cent soixante-deux dont j’ai fait état ci-devant, et lequel sera à porter dans l’inventaire des titres ci-après, et lesquels livres j’ai vérifiés en présence et assistance des susnommés, et lesquels se trouvent être inventoriés dans le susdit inventaire dès le folio huitante, jusques au folio huitante-trois recto inclus, et qui sont sous les numéros six cent quarante-cinq, six cent quarante-six, six cent quarante-sept, six cent quarante-huit, six cent quarante-neuf, six cent cinquante, six cent cinquante-un, six cent cinquante-deux, six cent cinquante-trois, six cent cinquante-quatre, six cent cinquante-cinq, six cent cinquante-six, six cent cinquante-sept, six cent cinquante-huit, six cent cinquante-neuf, six cent soixante, six cent soixante-un, six cent soixante-deux, six cent soixante-trois, six cent soixante-quatre, etc jusqu’à six cent huitante-huit, six cent huitante-neuf, six cent nonante,

et ayant vérifié tous les susdits numéros ils s’y sont tous trouvés à l’exception du livre qui a pour titre La Vie du Bienheureux Louis de Gonzague, qui est sous le numéro six cent septante-trois, pour raison desquels livres on se rapporte au susdit inventaire pour éviter des frais à l’hoirie, et lesquels j’ai fait remettre dans le susdit garde-robe, et iceux fait fermer, et remis la clé au Sieur Delivron économe,

plus, il s’est trouvé dans ladite chambre un coffre bois noyer fermant à clé, sur la serrure duquel coffre il s’est trouvé deux bandes de papier cacheté par ledit Me Ladouz, lors du susdit inventaire pupillaire, où sont refermés différents titres et procès fort anciens, lesquels furent reconnus être inutiles à être inventoriés lors dudit inventaire, ainsi qu’en résulte du verbal dudit Me Ladouz, folio cent huit recto du susdit inventaire, et lesquels sceaux j’ai reconnu n’avoir point été altérés, et lesquels j’ai enlevés pour pouvoir ouvrir ledit coffre et vérifier ce qui était dedans, et après l’avoir ouvert , j’ai reconnu, vérification faite, que les titres et procès qui y sont dedans paraissent inutiles à être inventoriés ; ensuite, j’ai refermé ledit coffre, et remis la clé audit Sieur Delivron économe.
316- plus un autre petit coffre bous sapin sans serrure, dans lequel il y a des paperasses inutiles, et à ne devoir pas être inventoriées
317- plus un autre coffre bois sapin serrure sans clé, où sont de même des paperasses absolument inutiles à être inventoriées, et reconnues comme telles lors du susdit inventaire pupillaire par ledit Me Ladouz
318- plus un lit bois noyer à la Dauphine garni de ses rideaux, pantes et ciel de serge jonquille, garni de rubans bleus et rouges, garni d’un garde-paille fort usé, d’un matelas moitié laine et crin, fort usé, dont la fourre est de toile, et en très mauvais état, et un mauvais traversin de cotty22
319- plus un coffre bois sapin sans clé ni serrure tout à fait usé
320- plus une table de noyer sans pied
321- plus une petite cassette bois noyer avec sa ferrure, et serrure sans clé
322- plus un miroir cadre doré dont la glace est cassée à un coin de un pied de circonférence
323- plus une grande cage pour faire nicher des canaris avec trois petits paniers dedans
324- plus une po…ie de laiton attachée au plancher
325- plus trois chaises à la Dauphine de noyer couvertes d’une housse chacune, serge verte, dont l’une est moitié gâtée
326- plus un fauteuil bois noyer couvert d’une toile et fourré
327- plus un poids à peser, soit romaine avec sa coupe tirant du grand côté trois quintaux poids d’Aiguebelle
38- plus une table bois noyer avec son pliant bois sapin
329- plus une sablière de laiton.

la Trinité, lieudit « Au Flechet »

De là, nous nous serions transportés lieudit « Au Flechet » paroisse de la Trinité, où étant accompagné de qui dessus, je serais entré dans la maison dépendant de feu noble Delivron occupée par Antoine Fabry, granger moderne, dans laquelle il ne s’y est rien trouvé.

De là, nous sommes descendus dans un cellier au-dessous de ladite maison, dans lequel il s’y est trouvé :

330- une vieille arche bois noyer avec deux serrures sans clé tenant environ quinze vaisseaux de blé.

Et de ce cellier nous serions entrés dans un autre contigu, dans lequel il s’y est trouvé :

331- sept grandes fustes de tonneau bois chêne dont il y en a six à quatre cercles de fer, et une autre à trois cercles de fer, dont deux contiennent cinq charges et les autres quatre, mesure de la Rochette.

Et de là, nous serions allés au pressoir, au-devant de ladite maison, où se seraient trouvés :

332- trois grandes cuves bois chêne, l’une à trois cercles de fer, une autre à deux cercles de fer, un de bois; et l’autre à deux cercles de fer contenant environ vingt-une charges chacune
333- plus un grand pressoir à quatre colonnes, et tout ce qui en dépend,

et comme il était près de six heures après midi, nous nous sommes retirés, et j’ai renvoyé la continuation du présent à demain vingt-six du courant, à huit heures du matin pour se transporter au lieu et paroisse de Chamoux.
Signé Joseph Delivron, St-Martin Curateur, Delivron économe, Pralet pour Blard procureur, Fatin fils présent, et Vignon présent ; et moi notaire Royal à ce commis, qui ai expédié le présent en faveur de noble Louis Delivron économe, ainsi est.

Humbert fils not. …   

Continuation d’inventaire

Chamoux

Du vingt-sixième septembre mil sept cent soixante-cinq à huit heures du matin, au lieu de Chamoux où nous nous sommes transportés, je, notaire Royal, ai procédé en continuation de l’inventaire ci-devant en l’assistance de qui dessus, et en présence dudit Sieur Pierre Fatin et du Sieur Roche Valles, maître tailleur d’habit ; et nous sommes entrés dans la maison dépendante de ladite hoirie,
Et premièrement dans la cuisine où il s’y est trouvé :

334- un grand redressoir23 bois noyer en menuiserie avec un buffet à quatre portes, et quatre tiroirs au-dessous du même bois, n’y ayant que deux tiroirs qui aient leur serrure sans clé, et le tout moitié usé
335- plus un garde-robe à deux portes fermant à clé, le devant étant bois noyer et le reste bois sapin, plus de moitié usé
336- plus un tournebroche avec ses cordes bois noyer moitié usé, et son poids d’une mauvaise pierre
337- plus une pétrossoire avec son couvercle bois noyer, moitié usée
338- plus un buffet bois sapin à deux portes presque usé

Et de là, nous serions revenus à la chambre d’entrée rez terre, où il s’est trouvé :

339- un banc à [lier] bois noyer fort usé
340- plus une bartillière bois fayard presque usée

De ladite chambre, nous serions allés  à la chambre servant de grenier, où il s’est trouvé :

341- une arche bois châtaignier avec son couvercle et deux serrures sans clé, dont une partie du couvercle se trouve détachée, et se trouve dans ladite arche, presque usée
342- plus trois grands combets servant à tenir du blé dont les planches sont de sapin moitié usés
343- plus une bartillière bois fayard à serrure sans clé, moitié usée
344- plus les deux côtés dune bartillière de fayard avec une partie du dernier a tout démonté, moitié usé
345- plus deux chaises bois noyer tout à fait usées, dont il manque une jambe à une
346- plus une mauvaise planche de sapin.

Et du grenier, nous serions allés au poêle où se serait trouvée :

347- une bartillière avec sa serrure sans clé, bois fayard, plus de moitié usée.

Et de là, nous serions montés au premier appartement,
où nous serions entrés dans une grande salle où il s’est trouvé :

348- une bibliothèque bois noyer, soit rayons à deus portes avec sa serrure et clé dont les deux portes sont en grillage de fil fer et à cinq étagères, le tout presque neuf

Et dans un cabinet à côté de ladite chambre il s’y est trouvé :

349- une table bois noyer à quatre pieds moitié usée
350- plus quatre pièces de tapisserie de Bergame en très mauvais état, et hors d’usage
351- plus une chaise de noyer pour les malades, hors d’usage

Et de là nous serions passés dans la chambre à côté de la susdite salle, visant sur la cour du côté du grand chemin, où se seraient trouvés :

352- une (sic) alambic de cuivre avec son chapiteau, moitié usée, pesant le tout dix-neuf livres poids d’Aiguebelle
353- plus une table de noyer à quatre piliers et deux tiroirs de bon usage
354- plus deux chenets de fer à pommeaux de laiton
355- plus deux grands rideaux de toile de ritte avec trois tringles de fer plus de moitié usés
356- plus deux tableaux en ovale à cadre doré, représentant monsieur et madame [Culled]
357- plus un tableau à cadre de sapin représentant des fruits
358- plus un grand chandelier de laiton pesant trois livres poids d’Aiguebelle
359- plus une armoire de sapin attachée à la muraille, fermant à clé, dans laquelle il s’y est trouvé dix-huit plats d’étain commun pesant trente-sept livres poids d’Aiguebelle
360- plus trente-quatre assiettes d’étain commun pesant trente-sept livres poids d’Aiguebelle
361- plus huit grands plats étain commun pesant quarante-deux livres
362- plus une fontaine étain commun avec deux robinets, et son bassin de même, le tout pesant trente-sept livres
363- plus une aiguière et une mauvaise … étain commun le tout pesant trois livres et demi
364- plus un grand bassin de cuivre jaune pesant trois livres
365- plus un pot de métal pesant quatre livres, de bonne valeur
366- plus un autre pot de métal pesant trente-sept livres, de bonne valeur
367- plus un mortier avec son pilon de métal pesant neuf livres
368- plus une tourtière avec son couvercle pesant quatre livres et demie
369- plus dix-sept livres et demie de fer en riblons
370- plus une grosse hache appelée vulgairement [pioullar] pesant trois livres et demie
371- plus un vase de terre à vernis rouge
372- plus une petite cruche de terre brune
373- plus sept tasses à café avec cinq soucoupes de porcelaine, couleur rousse
374- plus deux petites soucoupes de faïence
375- plus une canne de jonc.

De ladite chambre nous serions allés à celle de la part du levant, où il se serait trouvé :

376- une tapisserie de brocatelle24 en six pièces tant grandes que moyennes et quatre autres morceaux du même à fond rouge, bleu et blanc
377- plus une autre tenture de tapisserie de brocatelle contenant neuf pièces tant grandes que moyennes et cinq petites pièces du même, à fond jaune, rouge et vert
378- plus trois garnitures de fauteuil à petits points en tapisserie de bonne valeur
379- plus six garnitures de chaise en tapisserie à petits points de bonne valeur
380- plus un mauvais morceau de tapisserie de brocatelle qui a servi de portière
381- plus six grandes pièces de tapisserie en verdure et deux petites de peu de valeur
382- plus un grand canapé couvert partie de serge partie de toile et partie de soie, plus de moitié usé
383- plus quatre grands tableaux à cadre de sapin représentant les quatre saisons
384- plus deux grands et deux petits tableaux à cadre de sapin représentant des fleurs
385- plus deux autres grands tableaux à cadre bois sapin représentant deux Venus
386- plus un autre tableau à cadre noir et partie doré, représentant Jésus avec la Sainte Vierge
387- plus un grand vieux tableau à cadre bois sapin représentant des fruits
388- plus un autre petit tableau à cadre bois sapin représentant le St Suaire
389- plus un petit coffre bois noyer en forme de bahut fermant à clé dans lequel il s’y est trouvé quinze petits tableaux à cadre noir de noyer représentant la Maison de Savoie
390- plus un pot d’étain pesant trois livres moins un quart
391- plus un mauvais tour de lit de courtine blanche
392- plus une boîte de fer blanc carrée toute neuve avec son cordon de fil
393- plus un mauvais parevent (sic) de bois sapin garni de serge verte tout à fait usé
394- plus un coffre bois noyer hors d’usage sans clé ni serrure
395- plus un bahut couvert de crin avec des clous jaunes avec sa serrure sans clé presque usé
396- plus un grand coffre bois noyer dont le devant est ouvragé, garni de sa serrure et clé, dans lequel il s’y est trouvé sept fourres de chaise, de serge verte presque neuve
397- plus une paire de pantoufles pour femme avec une petite bordure dessus en argent
398- plus une paire de souliers pour femme de [camelon] avec un galon d’argent au-dessus et des bouts d’argent à chacun
399- plus un petit bureau de noyer à pièce rapportée, à serrure sans clé
400- plus un coffre bois noyer avec sa serrure sans clé
401- plus un chandelier le dit, bois noyer, avec son pied
402- plus une table bois noyer à quatre pieds avec son tiroir
402-(sic)- plus un crucifix bois sapin dont le [portant?] est doré
403- plus un support bois noyer d’’une fontaine moitié usé
404- plus une table à [cadrille25] bois noyer, couvert d’une serge verte
404-(sic)- plus un grand miroir à cadre de noyer, la glace de deux pieds de longueur et d’un pied et demi de large
405- plus deux autres grands miroirs garnis de morceaux de glace tout autour, dont la glace du milieu a deux pieds de large sur deux pieds et demi chacune
406- plus un bois de lit de noyer monté avec sa garde-paille toile d’étoupe moitié usé
407- plus cinq fauteuils bois noyer couverts de toile dont le bras d’un est cassé
408- plus une chaise bois noyer couverte d’une tapisserie à petits points
409- plus une autre chaise bois noyer couverte d’une mauvaise serge jaune tout à fait usée
410- plus un coffre bois noyer fermant à clé dans lequel il s’y est trouvé un reliquaire bois noyer à deux faces. Une bouteille de cuir
411- plus dix-huit serviettes à la Venise toile ritte de bon usage
412- plus dix serviettes de triège fort usées
413- plus trois serviettes à la Venise moitié usées
414- plus seize serviettes à la Venise fines moitié usées
415- plus quatre serviettes à la Venise toile ritte fort usées
416- plus quatre nappes à la Venise de bon usage
417- plus trois autres nappes à la Venise moitié usées
418- plus une autre nappe grossière à la Venise
419- plus deux autres nappes fines à la Venise moitié usées
420- plus trois nappes et une serviette de triège moitié usées
421- plus une grande table bois sapin avec son pliant bois sapin
422- plus deux porte-manteaux pour les habits.

De là, nous nous serions transportés dans un cabinet à côté de ladite chambre, où il s’y est trouvé :

423- trois cercles de tonneaux, un grand et deux petits
424- plus un petit coffre bois noyer ouvragé sans serrure
425- plus une grande et une petite tringle de fer
426- plus un pied de table à quatre piliers bois noyer
427- plus un cor de chasse de cuivre jaune de très peu de valeur
428- plus une grande broche
429- plus une crémaillère à six branches et deux boucles
430- plus une petite cassette couverte de basane, garnie de petits clous jaunes, fermant à clé
431- plus trois autres cassettes carrées à toilette toutes trois en vernis rouge avec leur serrure sans clé
432- plus trois autres cassettes de toilette garnies d’un velours vert et d’un petit galon d’argent dont deux sont en très mauvais état
433- plus une cassette bois sapin sans serrure ni ferrure
434- plus quatre corbeilles d’osier dans l’une desquelles il y a sept bouteilles pour tenir les liqueurs
435- plus treize livres de riblons
436- plus une petite cassette de cuir cerclée de fer
437- plus une petite bouteille de bois tenant un ™jevelot] cerclée de deux cercles de fer
438- plus un petit coffre bois noyer fermant à clé
439- plus un autre coffre bois noyer sans serrure dans lequel il y a différentes images de peu de valeur
440- plus une vieille hache
441- plus une grande tupine26 à tenir d’huiles et une autre petite
442- plus une banquette bois sapin
443- plus un grand chenet de cuisine à deux pommeaux de laiton
444- plus une tete de bois pour perruque
445- plus un marteau et un morceau de tapisserie en crin

Ponturin

De là, nous nous serions transportés au village de Ponturin, paroisse de Bettonnet, distant d’un quart de lieue dudit Chamoux, où étant, nous serions entrés dans une maison dépendante de la grangerie appelée Ponturin, où Anne Aguettaz, veuve de Melchior Maitre, grangère d’icelle, a déclaré que tous les meubles existants dans ladite maison lui appartenaient.

Et de là, nous serions entrés dans une écurie où nous y aurions trouvé

deux vaches poil rouge l’une âgée de dix ans, et l’utre de huit, à moitié profit ; de plus, elle a déclaré d’avoir un veau et une génisse âgée d’une année, plus un autre veau âgé de quatre mois, le tout aussi à moitié profit, et provenu desdites vaches.

Et comme il était près de cinq heures du soir, nous nous sommes retirés, et ai renvoyé la continuation du présent à demain vingt-sept à huit heures du matin, au lieu de Villardizier, paroisse de Chamoux.
Signé Joseph Delivron, St-Martin Curateur, Delivron économe, Pradet pour Blard procureur, Fatin fils présent, Roche Vales ; et moi notaire Royal à ce commis, qui ai expédié le présent en faveur dudit noble Louis Delivron économe le requérant. Ainsi est.

Humbert, fils not …   

Continuation d’inventaire

Chamoux Villardizier

Du vingt-septième septembre mil sept cent soixante-cinq à Villardizier, paroisse de Chamoux à huit heures du matin dans la maison dépendante de la grangerie située audit Villardizier, laquelle ledit noble Delivron économe en ladite hoirie tient en acensement ensuite de l’expédition qui lui en a été faite après le décès de demoiselle Françoise Métral, ci-devant tutrice de l’héritier bénéficiaire.
Et étant entré dans ladite maison accompagné de qui dessus, et en présence dudit Sieur Pierre Fatin et du Sieur Philibert Thomas, bourgeois de Montmeillant.
Et premièrement, se seraient trouvés dans la cuisine basse :

447- une table à quatre piliers bois noyer, plus d’à moitié usée avec son tiroir sans clé
448- plus une grande table bois noyer à quatre piliers fort usée
449- plus un grand pot de [gense] mi usé contenant environ quatre pots
450- plus un grand chenet de fer pesant environ trente livres
451- plus un fauteuil bois noyer fourré couvert de toile fort usé, dont le bois noyer à moitié usé
452- plus une petite chaise bois noyer presque usée
453- plus une poêle à frire de fer presque usée
454- plus une lampe de laiton de bonne valeur
455- plus un tournebroche de bois sans cordage hors d’usage
456- plus quinze livres étain commun poids d’Aiguebelle consistant en cinq assiettes, trois plats de médiocre grandeur, deux cuillers et un pot
457- plus quatre cuillers de fer et cinq fourchettes.

et de ladite cuisine, nous nous serions transportés au poêle où il s’est trouvé :

458- un grand garde-robe bois sapin à trois portes dont deux ferment à clé, et l’autre sans clé, le tout de bonne valeur, dans lequel il s’est trouvé dix-huit serviettes façon de Venise, et cinq autres trièges moitié usées
459- plus quatre draps dont il y en a trois de ritte, et un d’étoupe, le tout moitié usé
460- plus une petite hache et un marteau de maçon et un autre de couvreur d’ardoises, moitié usés
461- plus quatre planches de sapin d’un pied de large sur neuf pieds de longueur moitié usées.

Et du poêle, nous serions montés à la chambre de l’appartement dessus où il s’est trouvé :

462- un grand cuvier de châtaignier à deux cercles de bois et un de fer, le tout fort usé
463- plus un bois de lit de noyer mi usé.

De ladite chambre, nous serions allés au petit cabinet à côté, où il s’est trouvé :

464- deux planches, une de châtaignier et l’autre sapin très usées sur neuf pieds de longueur et un pied de large
465- plus deux duelles bois chêne de cuve, presque usées
466- plus deux autres planches châtaignier, et une autre sapin de neuf pieds de longueur et un pied de large
467- plus une banquette bois sapin de peu de valeur
468- plus un mauvais chenet de fer pesant environ deux livres

Et de ladite chambre l’on serait allés à celle d’entrée visant part de la Rochette, où il s’est trouvé :

469- huit échelles de vers à soie bois saule

Et de ladite chambre l’on serait allés à celle à côté visant du même côté, où il s’est trouvé :

470- une table bois noyer à menuiserie à six piliers, de peu de valeur, à trois tiroirs, y en manquant un
471- plus une chaise fourrée couverte de toile, le tout presque usé
472- plus une petite scie de bonne valeur
476- plus un bois de lit de noyer moitié usé avec ses rideaux partie de serge jaune et partie serge grise, le ciel

< manque le relevé des articles 476 fin à 486 début >

… fourrée et couvertes de moquettes rouges et vertes moitié usées
487 plus un poids à coupe pour peser, tirant du petit côté dix-sept livres et demie
488- plus deux livres ayant pour titre L’économie de la campagne
489- plus un bas (bât ?) à charge moitié usé
490- plus deux paniers à charge plus de moitié usés
491- plus un mortier de fonte avec son pilon pesant sept livres
492- plus dix moules de chandelles en étain
493- plus deux chandeliers de laiton avec ses bobèches pesant deux livres
494- plus un petit bassin de fonte
495- plus une passoire de cuivre jaune
496- plus une tourtière avec son couvercle de cuivre, pesant six livres et demie
497- plus un grand coffre bois sapin couvert de basane, et garni de clous jaunes, fermant à clé, moitié usé
498- plus un garde-robe bois noyer à quatre portes et quatre tiroirs fermant à clé de bon usage, qui est le même qui a été retiré par ledit Sieur Delivron économe de la veuve Bertollet à Chambéry
499- plus un bahut couvert de poil de chèvre sans serrure, plus de moitié usé
500- plus un miroir de toilette à cadre rouge dont la glace a un pied de hauteur
501- plus une cloche de fonte avec son couvert presque neuve, pesant dix livres et demie
502- plus un fourgon de fer garni de laiton
503- plus une grande tupine de terre pour tenir d’huiles
504- plus un flacon pour vinaigre
505- plus un lit à la Dauphine bois noyer, garmi de ses  rideaux de serge verte avec ses pantes et ciel de même, garni de rubans rouges et blancs avec ses tringles e fer moitié usés
506- plus une paillasse toile d’étoupe moitié usée
507- plus une banquette bois sapin faite en demi lune
508- plus un chandelier à vergettes
509- plus dix-sept draps dont sept sont de toile mêlée et les autres toile ritte moitié usés
510- plus un rideau de toile fine de fenêtre tirant deux aunes et demie en large et autant en hauteur
511- plus un tapis vert de drap moitié usé
512- plus trente serviettes de triège moitié usées
513- plus deux serviettes ritte à la Venise presque neuves
514- plus douze mauvaises serviettes dont l’on ne peut faire usage que pour des essuie-mains
515- plus sept nappes dont cinq de triège et les deux autres à la Venise moitié usées
516- plus une couverture blanche de bazin moitié usée
517- plus un livre intitulé Le parfait Maréchal.

Et comme il ne s’est trouvé autre chose à inventorier que les meubles, effets et titres qui sont à Chambéry, j’ai envoyé la continuation du présent au septième octobre prochain à huit heures du matin, dans la maison dépendante de l’hoirie, située au Faubourg de Montmeilliant.
Fait audit lieu les an et jour susdits, et j’ai vaqué avec ledit Me St-Martin pour le fait du présent six jours et demi.

Signé Joseph Delivron, St-Martin Curateur, Delivron économe, Pralet pour Blard procureur, Fatin fils présent et Thomas présent, et moi notaire royal à ce commis qui ai expédié le présent en faveur dudit noble Delivron économe ce requérant. Ainsi est.

Humbert fils not. Cois…    


Continuation d’inventaire

Chambéry Faubourg de Montmeilliant

Du septième octobre mil sept cent soixante-cinq à Chambéry, à huit heures du matin, au Faubourg de Montmeilliant, dans la maison dépendante de l’hoirie dudit noble Jean-François Delivron, je notaire Royal, ensuite du renvoi ci-devant, ai procédé en continuation dudit inventaire, en l’assistance de noble Joseph Delivron, tuteur assisté de Me Bouvery Substitut de Me Blard son procureur, de Me St-Martin Curateur en ladite hoirie, de noble Louis Delivron économe en icelle, et encore en présence du Sieur Pierre Fatin et du Sieur Étienne Mathieu [Odry].

Premièrement, nous serions entrés dans une chambre située au premier appartement, sur le derrière de ladite maison, où il s’y serait trouvé :

516- un garde-robe bois noyer à quatre portes fermant à clé, et laquelle m’a été remise présentement par ledit noble Louis Delivron, avec trois tiroirs dont deux desquels ferment à la clé, le tout de bonne valeur, et dans laquelle il s’y est trouvé un pot de fonte pesant six livres
519- plus un moulin à café bois noyer, monté sur le fer, moitié usé
520- plus un petit urinoir de faïence
521- plus une salière de faïence
522- plus une lèchefrite de cuivre, une lèchefrite de fer
523- plus un entonnoir en forme de siphon de fer blanc
524- plus une grande bouteille de fer blanc usée
525- plus une petite grille de fer
526- plus une marmite de cuivre pesant quatre livres
527- plus un pot de [gense] pesant dix livres
528- plus, il se serait trouvé dans ladite chambre un coffre bois noyer fermant à clé dans lequel il s’y est trouvé des titres qui seront inventoriés ci-après avec les autres papiers
529- plus il s’est encore trouvé dans ladite chambre deux plats ronds d’étain commun pesant onze livres et demi
530- plus un plat d’étain fin en ovale pesant six livres
531- plus un chenet de fer pesant dix livres
532- plus deux tableaux à cadre doré en ovale représentant la famille Royale, moitié usés
533- plus deux grands tableaux en carré à cadre doré à personnage
534- plus deux grands tableaux en ovale à cadre doré représentant le Roi et la Reine
535- plus un grand tableau à cadre doré représentant notre Seigneur portant Sa croix
536- plus un tableau en rond à cadre doré à personnage
537- plus une table ronde bois sapin avec son pliant

De là , nous serions montés au galetas, où il s’est trouvé :

538- une chaise à porteur de très peu de valeur
539- plus cinq chaises bois noyer garnies en toile de très peu de valeur
540- plus trois fauteuils de même, et un mauvais tabouret
541- plus deux grands cadres bois sapin sans tableaux, en mauvais état
542- plus deux guéridons bois noyer
543- plus un grand [… carreau ?] en tapisserie
544-  plus un [parevent] bois sapin en quatre pièces
545- plus un canapé bois noyer en très mauvais état
546- plus un mauvais matelas de laine couvert d’une mauvaise toile
547- plus il s’est trouvé dans la boutique dépendant de ladite maison un petit garde)robe bois sapin en forme de [combet] fermant à clé, plus de moitié usé
548- plus un grand tableau à cadre sapin presque usé représentant la Sainte Vierge avec l’enfant Jésus
549- plus, il s’est trouvé dans la f…ière un mauvais garde-robe bois sapin à deux portes sans clé.

 

Inventaire des titres qui ont été remis par noble Joseph Delivron en sa qualité de tuteur et encore de ceux qui se sont trouvés dans le coffre de noyer dont j’ai fait état ci-dessus.


Premièrement, ledit Sieur Delivron n’a remis l’inventaire auquel avait fait procéder ledit noble Jean-Françoic Delivron de son vivant de ses meubles et effets par Me Ladouz notaire sous la date du vingt-huit avril mil sept cent soixante-deux, contenant seize feuillets écrits cotés : ne1

Plus l’inventaire pupillaire ausquel a fait procéder demoiselle Françoise Métral, tutrice de noble Joseph son, et de feu noble Jean-François Delivron fils, contenant cent neuf feuillets écrits, et signé par Me Ladouz, notaire commis, se commençant par la teneur de la requête de commission du troisième juillet mil sept cent soixante-deux, et finit par le verbal de clôture, et coté : ne2

Plus le revêtissement des inventaires dont est fait état ci-devant auquel a fait procéder ledit noble Joseph Delivron en sa qualité après le décès de demoiselle Françoise Métral par Me Ladouz notaire à ce commiss, le dix-huit mai mil sept cent soixante-quatre, contenant dix feuillets écrits, qui se commence par la teneur de requête de commiqqion ) Me Ladouz, et finit par la clôture d’icelui, et coté : ne3

Et quant aux autres titres décrits dans le susdit inventaire pupillaire du dix-neuf juillet mil sept cent soixante-deux, et dont partie d’iceux sont dans le susdit coffre de noyer qui est à la chambre comme est ci-devant expliqué, ledit noble Joseph Delivron tuteur m’a déclaré que:
- quant à ceux qui sont décrits dès le numéro primo jusques au numéro huitante –sept du susdit inventaire, ils sont encore chez Mes [Barlet] et Magnin, procureurs au Sénat, ainsi qu’en résulte du verbal dudit Me Ladouz inséré folio cinq verso du susdit inventaire, et pour éviter répétition et des frais à l’hoirie, l’on se rapporte au susdit inventaire qui fait corps du présent,
- et quant aux autres titres qui sont dès le numéro huitante-huit jusques au numéro six-cent quarante-quatre inclusivement dudit inventaire, et que ledit tuteur m’a déclaré qu’il croyait être dans le susdit coffre de noyer, et requis que j’eusse à en faire la vérification pour savoir ceux qui existaient et ceux qui y manqueraient, suivant lesquelles réquisitions j’au en son assistance et de celle dudit Me St-Martin, et présents de qui dessus, après la rémission qui m’a été faite de la clé dudit coffre par ledit noble Louis Delivron, icelui ouvert, et ensuite vérifié tous lesdits titres, articles, et j’ai trouvé que tous les titres écrits dès le dit numéro huitante-huit, jusques à celui six cent quarante-quatre inclusivement, existent, sauf le numéro nonante-deux, nonante-neuf, cent, cent cinquante-neuf, quatre cent septante-cinq, cinq cent un, cinq cent nonante-sept, six cent trente-trois manquent, tous lesquels titres existant, j’ai remis dans ledit coffre de noyer, et fermé à la clé, laquelle j’ai remise audit Me St-Martin ;
- et quant aux autres titres décrits dès le numéro six cent quarante-cinq jusques au numéro six cent nonante inclusivement, et qui sont rière le Bettonnet, ils sont déjà ci-devant inventoriés.
Il s’est encore trouvé dans ledit coffre de noyer deux quittances écrites, et signées par Me [Barlet] procureur sur une feuille de papier timbré,
- la première sous la date du quatre avril mil sept cent soixante-trois, qui porte que le Sieur Delivron a délivré par les mains de madame son épouse audit Me [Barlet] la somme de cent trente-quatre livres sept sols pour plein paiement du restant de ses avances, honoraires et vacations de tous les procès jusques audit jour vingt-six septembre, sauf et réservé ses honoraires et vacations pour les procès contre les Sieurs mariés George, desquels ledit noble Delivron est saisi et poursuivi avant l’année mille sept cent quarante-sept ; confesse de plus d’avoir reçu de la dite dame la somme de trois cent soixante-cinq livres treize sols, à compte de celle de cinq cent livres, qui lui est due par ledit noble Delivron par billet du vingt-six septembre mil sept cent cinquante-un.
- La seconde quittance est sous la date du trente septembre mil sept cent cinquante-trois par laquelle ledit Me [Barlet] confesse d’avoir reçu du noble Delivron par les mains de madame son épouse la somme de douze livres pour plein paiement de ses honoraires, vacation et avances dès la quittance ci-dessus, sans préjudice des honoraires, vacations et avances pour les procès contre les Sieurs mariés George avant mil sept cent quarante-sept ;
- de plus, la somme de cent trente-quatre livres sept sols restant des cinq cent livres potées par le susdit billet du vingt-six septembre mil sept cent cinquante-un rendu à ladite dame avec l’argenterie et bijoux mentionnés dans ledit billet, et coté : ne4

Et comme il était près de six heures après midi, nous nous sommes retirés et ai renvoyé la continuation du présent pour se transporter dans la maison dépendante de ladite hoirie, située en rière Sainte Claire de la présente ville, demain huitième du courant à huit heures du matin.

Signé Joseph Delivron, St-Martin Curateur, Delivron économe, Bouvery pour Blard procureur, Fatin fils présent Étienne-Mathieu Odry présent, et moi notaire royal à ce commis qui ai expédié le présent en faveur dudit noble Delivron économe ce requérant. Ainsi est.

Humbert fils not. Cois…   

 

Continuation d’inventaire

Chambéry Sainte Claire

Du huitième octobre mil sept cent soixante-cinq à Chambéry, à huit heures du matin, dans la maison dépendante de l’hoirie située rière Sainte Claire où nous nous sommes transportés ensuite du renvoi ci-dessus, je notaire Royal ai procédé à la continuation dudit inventaire, en l’assistance de qui dessus, et en présence du Sieur Pierre Fatin et d’honorable [Élezeard] Monet maître menuisier habitant en la présente ville.

Premièrement, nous serions entrés dans la premire chambre à côté de la salle de ladite maison à main droite en entrant, où il s’y est trouvé :

550- une tenture de tapisserie en satinade fleurs rouges, bleues et jaunes, consistant en trois grandes pièces et cinq petites pièces moitié usées
551- plus quatre chaises bois noyer garnies de moquettes rouges et vertes
552- plus un bureau bois noyer sans serrure plus de moitié usé, garni de ses tiroirs sans serrure
553- plus deux petits tableaux à cadre doré, et qui sont ovale à personnage
554- plus deux autres tableaux à cadre doré représentant le Roi et la Reine d’Espagne
555- plus deux autres tableaux à cadre doré l’un représentant la Sainte Vierge avec l’enfant Jésus, et l’autre St Sébastien
556- plus un autre tableau qui est au-dessus de la porte d’entrée de ladite chambre, aussi à cadre doré, à portrait
557- plus un autre tableau qui est au-dessus de la porte qui communique ) la cuisine, ) cadre doré, représentant une hermite (sic)
558- plus un petit chenet de fer de peu de valeur.

Et de là, nous serions entrés dans la chambre attiguë à celle ci-dessus, où il s’y serait trouvé :

559- une table bois noyer à six piliers à trois tiroirs sans serrure
560- plus une pelle à feu avec ses pinces garnies de laiton
 561- plus une poêle à frire
562- plus un bassinoir (sic) de cuivre avec son manche de bois
563- plus un chandelier de laiton pesant une livre
564- plus un sizelin27 de cuivre pesant quatre livres, moitié usé
565- plus un bassin de cuivre de bonne valeur
566- plus une aiguière d’étain commun pesant trois livres.

Qui est ce qui s’est trouvé dans ladite maison.

Et quant aux biens dépendant de ladite hoirie, comme ils se trouvent déjà inventoriés dans le susdit inventaire du dix-neuf juillet mis sept cent soixante-deux, Ladouz notaire, dès le folio huitante-quatre verso jusques au folio cent huit, tous deux inclus, les parties déclarent s’y rapporter suivant leurs numéros et confins, sauf pour ce qui concerne l’article cent quarante, qui concerne la présente maison, qui a été portée en entier, tandis qu’elle se trouve, de même que les boutiques et toutes les autres appartenances et dépendances d’icelle indivise avec le Sieur Jean-Pierre George qui occupe le second appartement de ladite maison, et encore, concernant les numéros cent quarante-cinq, cent quarante-six, cent quarante-sept et, cent quarante-huit inclusivement, qui concernent la maison, jardin, et cour rière [P…gned?] et la Croix-Rouge, qui se trouvent être décrits comme fonds appartenant à l’hoirie, tandis que feu noble Jean-François Delivron les a albergés à Pierre [Lucaz] par contrat du vingt-un juillet mil sept cent cinquante-deux, Vulliod notaire, sous la cense annuelle et perpétuelle de quarante livres, duquel contrat ledit noble Joseph Delivron en sa qualité m’a déclaré n’avoir jamais été saisi, et ce dernier n’a encore déclaré que dans la vérification qu’il a faite des biens décrits dans le susdit inventaire, il y a remarqué que l’on y a omis un jardin de la contenance d’environ un quarton, situé dans la paroisse de la Table en L’Hullie, duquel il ne s’est encore pu procurer les numéros et confins qu’il proteste de donner dans la suite.
Desquels biens, meubles, effets et bestiaux, et titres portés par l’inventaire ci-dessus par moi commencé le vingt-trois septembre dernier, et clos ce jourd’hui, de même que de ce qui est porté par les inventaires de la manière que l’on s’en est expliqué ci-devant, ledit noble Louis Delivron en qualité d’économe en ladite hoirie ici présent, et acceptant, s’est chargé à l’exception des titres qui sont dans le coffre dont ledit Me St-Martin s’est chargé, à forme de mon verbal du jourd’hui, se charge et promet le tout représenter en étant requis, à peine de tous dépens, dommages, intérêts, sous l’obligation et constitution de ses biens présents et à venir, sous la proteste qu’il fait de ses droits dans ladite hoirie,
et de faire séparer les meubles, effets et biens qui lui reviennent comme cohéritier de demoiselle Catherine Duverger sa mère, et tant ledit noble Joseph Delivron en sa dite qualité que ledit Me St-Martin ont protesté de leurs défenses au contraire, et ledit noble Joseph Delivron en sa dite qualité s’est [purgé] par serment sur les Saintes écritures entre mes mains touchées après les remontrances que je lui ai préalablement faites sur l’importance dudit serment, de n’avoir rien omis sciemment dans le présent inventaire, et sous la proteste qu’il fait de déclarer et d’ajouter à la suite tout ce qui lui pourrait venir à notice, et tant ledit Me St-Martin que ledit noble Joseph Delivron aussi en sa qualité, afin que rien ne puisse leur être imputé dans la suite, protestent contre ledit noble Louis Delivron de tout ce qui s’est manqué de titres et effets de l’hoirie portés par l’inventaire pupillaire, et qui ont été décrits dans le présent inventaire comme manquant, attendu que c’est noble Louis Delivron qui est resté saisi des clés rière les maisons de la présente ville, Villardizier et Chamoux ; et que ledit noble Joseph Delivron n’a jamais eu aucuns titres en son pouvoir, de quoi ils m’ont requis acte, ce que je leur ai accordé, de même qu’audit noble Louis Delivron de toutes ses défenses et protestes au contraire.
Fait audit lieu les an et jour susdits, et ai vaqué avec ledit Me Saint-Martin en sa dite qualité en la présente ville un jour et demi.
Signé Joseph Delivron, Saint-Martin curateur, Delivron économe, Bouvery pour Blard procureur, Fatin fils présent, et Élezeard Monet, et moi notaire Royal à ce commis, qui ai expédié le présent en faveur de noble Louis Delivron économe et requérant, et c’est après l’avoir fait insinuer à l’office de l’insinuation de la présente ville au folio deux cent vingt-un du troisième livre payé deux livres dix sols, compris la quarte, ainsi qu’en conste de l’attestation du vingt-huit décembre mil sept cent soicante-cinq.
Signé Boverat commis, ainsi est.

Humbert fils not. Cois…   

Six jours et demi vacation hors ville
Pour le Sr Curateur    £     81.5.0
Un jour et demi en ville            11.5.0
Pour les droits de l’actuaire hors
Ville pour 6 jours et demi           76.1.0
Un jour et demi en ville            10.1.0
Pour le labeur de l’expédition           20.5.0
Tab, droit de visite           2.12.1
Papier de la minute, du tab
et de l’expédition        5.16.0
    £   207.5.1

Le tout payé par noble Delivron sauf vingt livres qui sont dues pour les droits de l’actuaire

2013-2016 - Recherche et transcription A.Dh.


Notes
1- Étoupe : La partie la plus grossière, le rebut de la filasse, du chanvre ou du lin. Étoupe de chanvre. Étoupe de lin. Paquet d'étoupe. Fil d'étoupe. Toile d'étoupe. (Dictionnaire de L'Académie française 4e édition - 1762)
2- bronzin : grand récipient pour la cuisine (proche du faitout)
3- coquemar : Récipient de terre ou de métal utilisé autrefois pour faire bouillir l'eau.
4- Ritte : toile de chanvre.
5- Attiguë : attesté au XVIIIe siècle : contiguë ?
6- basane : peau souple
7- toile : ici, le mot semble avoir le sens de « lé », largeur (voir article 239) – mais quelle largeur ?
8- triège : toile robuste coton et fil
9- toilette : à l’article « trousseau », dans l’Encyclopédie, Diderot cite 2 types de « toilettes » : toilette de ville (2 volants, toile, mousseline et dentelles) et toilette de campagne (volant simple, toile et dentelles)
10-catalogne : Furetière (Dictionnaire universel, 1690) : « couverture de lit faite de laine très fine. Ce nom vient de castalana, parce qu'on les fait d'ordinaire de toison des agneaux ». Littré (1878) la décrit comme une couverture de laine
11- bartillière : ?. Un chant populaire bressan s’appelle : la bartillière. Pas d’autre piste actuellement. Le mot est écrit lisiblement dans le texte.
12- arche : grand coffre pour le stockage du grain en particulier
13- spingarde : arme militaire : au XIVe siècle, c’est une bouche à feu (canon) de petite dimension propre à équiper les enceintes d’une ville. En 1865 L. Chesnel de la Charbouclais écrit dans son Encyclopédie militaire et maritime : spingarde ou springale : noms donnés anciennement d’abord à une machine de guerre destinée à lancer des projectiles, et ensuite une petite pièce de canon.
14-  fuste : Grand tonneau de forme allongée (http://www.bdlp.org)
15- serge : « Sorte d'estoffe legere, faite de laine ou de soye. Serge de soye. serge de laine. serge drapée. serge fine. grosse serge. serge de saint Lo, d'Aumale, de Londre, de Rome, de Nismes, &c. serge de Seigneur, serge à deux envers. serge grise, minime, noire, etc » (Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1694, 1762) (http://portail.atilf.fr)
16- duelle : faut-il entendre « douelles » ? (pièces de bois longitudinales que l’on assemble pour former le corps  tonneau)
17- valoppe : faut-il entendre « varlope » ? (grand rabot à poignée)
18- puits : écrit puÿ
19- Une gerle est une solide cuve de bois, faite de douves assemblées et cerclées de fer et fermée par un couvercle amovible et un fond plat. Certaines sont transportables par deux hommes grâce à un bâton passé dans les trous des anses. La gerle est utile dans la fabrication du fromage, pour les vendanges, ou à l’occasion des grandes lessives (d’après Wikipedia)
20- cuttrée : ? Peut-être à rapprocher du coutre d’une charrue (Le couteau ou coutre pré-découpe la bande de terre, et ouvre le passage à la partie de la charrue alignée directement derrière lui)
21- chadal : peut-être : variante de chatel ( Bien, patrimoine, possession). Cf  : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle de Frédéric Godefroy, 1881.
22- Cotty : toile épaisse et résistante
23- redressoir : dressoir ?
24- brocatelle (noté brocatel) : étoffe caractérisée par des motifs en fort relief, dus à l'emploi d'une trame de fond en lin et résultant des tensions entre les matériaux employés. (Larousse)
25- table à cadrille, ou quadrille : on trouve ans l'inventaire de 1785 du salon des jeux à Versailles : «des tables de cadrilles une sans numéro, cette table à jeu [de Riesener] en acajou moucheté d'une harmonie parfaite dans ses proportions». Selon http://www.antiqbrocdelatour.com/, La table de quadrille est carrée, recouverte d'un dessus en tissu, chacun des quatre joueurs trouve, dans la traverse placée devant lui, un tiroir. Si l'on abandonne les cartes, la table se replie, le dessus faisant office de damier et le jeu continue.
26- tupine : ou toupine ? (Régional. : Jarre de grès - Larousse)
27- sizelin : seau de métal (Savoie).


Source
ADS - 4B 1184 De Livron – Inventaire après décès pour JF de Livron (après une requête de Joseph de Livron)